Le 13 mai 2014
- Scénariste : Christophe Cazenove>
- Dessinateur : Amouriq
- Série : Gladiatorus
- Genre : Humour
- Editeur : BAMBOO
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er mai 2014
- Durée : 2
Gladiatorus T2 nous offre une belle plongée humoristique dans le monde violent des Gladiateurs. Au programme de ces jeux romains : bastons, castagnes et blagues en tout genres !
Résumé :
Gladiatorus est un gladiateur. Bon, facile à deviner me direz-vous mais c’est sans aucun doute l’un des plus redoutables de l’arène. Accompagné de quelques vaillants compagnons, c’est pour la gloire de Rome qu’il va tous les jours éclater quelques têtes. La gloire de Rome a bon dos car mine de rien, notre gladiateur prend un malin plaisir à défoncer tout ce qui passe à portée de ses armes et de ses poings.
Notre avis :
Gladiatorus se présente comme une succession de saynètes humoristiques d’une à - très rarement - deux planches. Elles nous content la vie quotidienne d’un gladiateur. Et comme on le sait, la routine d’un gladiateur consiste à aller massacrer d’autres gladiateurs dans l’arène !
Entre les préparations, les tournées à l’auberge, les combats sans oublier l’intervention d’autres personnages autour du héros, la BD dispose d’un fond assez varié évitant la monotonie et les effets de redites.
Il faut noter qu’autour de Gladiatorus, on trouve Petochus, le combattant chétif et inefficace, le Lanista qui entraîne et gère tout ce petit monde, l’empereur, le plus souvent dans sa loge, quand il ne descend pas féliciter ses gladiateurs dans l’arène à ses risques et périls.
D’autres personnages ne font que passer avant de trépasser. Il est important de préciser que, comme dans les vrais jeux du cirque, la plupart des perdants meurent et pas de leur belle mort. Estropié, écrasé, dilapidé, éparpillé, explosé, empalé, bref, en regardant bien les pages, vous trouverez sans souci des bouts de chair et quelques yeux traînant de ci de là. Gladiatorus se veut drôle mais sans sombrer dans la violence inutile, cette BD nous présente quand même de belles scènes de luttes. Ce qui apporte aussi une pointe d’humour noir fort intéressante. En plus, notre héros a tendance à papoter en plein combat, montrant ainsi une polyvalence surprenante.
Si certains gags ne nous surprennent pas, de par leur chute facilement prévisible, d’autres vous arracheront quelques rires ! Là où le duo Amouriq et Cazenove est le plus efficace, c’est lorsqu’il parvient à créer l’attente d’une chute, et à la détourner en nous proposant une autre fin, qui en devient du coup d’autant plus drôle et surprenante qu’elle est inattendue.
Ne s’arrêtant pas au seul gag, les auteurs ont affublé chaque historiette d’un titre calembouresque en diable, parfois légèrement tiré par les cheveux et parfois bien trouvé, puisque c’est à la lecture du gag que le titre prend alors tout son sens.
Amouriq a choisi un trait bien marqué pour donner vie à ses héros. Des dessins appuyés, un graphisme tout en rondeur, des personnages caricaturaux aux visages simplifiés mais bien expressifs, ces maîtres de l’arène sont représentés en plus de manière dynamique et énergique (très utile pour un gladiateur) !
Mais attention, bien que représentant la violence dure de la vie de gladiateur, Amouriq a choisi un angle d’attaque plutôt cartoon. Les baffes de Gladiatorus – et de ses collègues – peuvent rappeler celles d’un Bud Spencer au mieux de sa forme, mais les conséquences ne sont pas juste quelques bosses ou yeux pochés, mais bien des chairs découpés et des hommes embrochés. Ce mélange ajouté au gag en cours donne un effet comique très appréciable et rappellent Tex Avery.
D’une case à l’autre, les décors alternent entre un dépouillement extrême et un détail poussé. Ce qui permet d’orienter la narration vers l’action des personnages ou l’ensemble de la scène. Surtout, cela apporte une variété bien utile pour le rythme de la narration.
Le cadrage, bien que classique - quatre bandes de une à quatre cases, avec quelque fois des dessins pleines pages-, apporte aussi des variations en alternant des dessins cadrés et d’autres dépourvus totalement de pourtour. Souvent bienvenues dans les scènes de combat qui rappellent la confusion existant probablement dans l’arène.
Les angles de vue restent par contre assez simples.
Au final Gladiatorus est une BD drôle souvent, violente parfois, qui gagnerait sans aucun doute à explorer plus avant cette ambivalence dans ces prochains tomes, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
Galerie photos
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