Le 26 mai 2014
- Date de sortie : 1er mai 2014
- Plus d'informations : Geekopolis, un salon en évolution ?
La seconde journée du salon Geekopolis a été incroyablement riche en bonnes et – malheureusement – mauvaises surprises ! Retour sur le rendez-vous des cultures geek...
Nous voilà de retour sur les lieux du crime. Un crime a été commis ? Bien sûr, il en faut toujours un. Celui qui permet de lancer enquêtes et investigations, quêtes et aventures et de nous plonger dans ces univers fous et insensés, curieux et alternatifs que nous propose le salon Geekopolis.
Les conférences de la journée ont abordé énormément de sujets, citons au hasard la place des femmes dans le Trône de Fer, les trente ans des Mystérieuses Cités d’Or, le fanzinat, la web-création, la cuisine moléculaire ou encore l’importance du son dans la vidéo. Vaste panel et encore, bien incomplet.
En termes de BD, il y a eu des conférences liées au comics et une sur la BD Numérique. Ah ah ! Un thème qui devait évidemment trouver sa place à Geekopolis ! Benjamin Petit, de Sequencity, avait la lourde mission de nous présenter l’histoire et l’évolution de la BD numérique ainsi que le but du prochain Hackathon. Bon, il n’a disposé que de trente minutes ! Et encore grand maximum ! Le pauvre a donc rapidement (très rapidement) survolé les différentes formes de BD Numérique et Numérisée, puis il a plongé direct dans le but du Hackathon : craquer le format open source ePub afin de permettre à tous les auteurs de BD Numérique de publier un jour sur ce format.
Benjamin Petit prenant son élan avant le sprint de sa conférence
Le pauvre a dû enchaîner à une vitesse astronomique les différents styles pris en charge ainsi que ceux non pris en charge et au final, il ne lui restait que cinq minutes pour parler de l’événement en soi : trente-trois heures pour réunir auteurs, dessinateurs et programmeurs, former des équipes afin de créer des histoires pour ce format ePub à partir de thèmes donnés le jour du lancement.
Cette conférence d’une demi-heure n’était pas unique dans le planning. La journée en comportant beaucoup, il a fallu pour nombre d’intervenants enclencher direct la cinquième vitesse pour avoir le temps de faire partager leur passion à des auditoires de plus en plus nombreux.
Ce qui nous amène au point noir de la journée : l’organisation. Décalages de conférences, public extrêmement nombreux se heurtant à des portes closes, concerts décalés d’une heure trente en fin de journée, interventions carrément annulées. Citons par exemple le concert de Neko Light Orchestra réduit d’une heure à trente minutes et retardé de plus d’une heure...
Le groupe Neko Light Orchestra en train de consulter la liste des chansons qu’ils n’auront... pas le temps de chanter !
Ce genre de problèmes peut arriver et nous le comprenons. Par contre, la véritable erreur est de ne pas avoir prévenu le public. Des gens patientaient dans une file avec l’espoir de voir des événements annulés, d’autres se faisaient rabrouer d’office devant des tables rondes pleines à craquer et certains arrivaient en avance pour assister à des conférences... et découvrir qu’elles étaient avancées de trente minutes !
Un vrai chaos organisationnel aboutissant forcément à un mécontentement - pour rester poli – du public. Il est important de noter ces points noirs et d’en parler afin que les responsables du salon prennent les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise pas l’année prochaine.
En parallèle des conférences et concerts, toute une salve d’ateliers, toujours animés dans la joie et la bonne humeur malgré les contraintes extérieures, permettaient au gens de prendre part à l’action au lieu d’en rester simple spectateurs. C’est sans doute ce qui a le mieux illustré la volonté du Geekopolis d’être un salon "immersif".
Le fait de revenir ce second jour a permis d’approfondir la tournée des cités et de tomber sur quelques surprises, comme le stand de Mechanic Escape, comportant des vieilles bornes d’arcade faisant tourner un jeu tout neuf au graphisme BD ou bien le stand des sagas MP3, qui vous faisaient écouter librement tout un tas de pilote de feuilletons sonores – dont l’exemple le plus connu est le donjon de NaheulBeuk – de genres et d’univers différents.
Les magnifiques ambiances de l’espace Nautilus !
N’oublions pas que l’intérêt d’un tel salon est certes le plaisir d’assister à des animations – fort nombreuses, reconnaissons-le – mais aussi la joie de découvrir, au détour d’une allée, un étal qui vous emmène ailleurs et vous propose également le plaisir d’une rencontre avec des passionnés, qui partagent peut-être la même passion que vous.
La seconde édition de Geekopolis a proposé une programmation foisonnante, des stands variés et nombreux mais un manque d’immersion par rapport à ce qui était annoncé, des problèmes d’organisation pure – choix de salle trop petite pour des conférences grand public, décalages impromptus, événements à fort contenus d’une durée trop courte, mauvaise signalétique - et surtout une non-information du public.
Nous souhaitons vraiment que la troisième édition de Geekopolis prenne en compte les ratés de cette année pour nous proposer un salon encore meilleur, au moins beaucoup mieux géré car il y a une énorme matière et surtout un public qui ne demande qu’à s’enchanter de ce beau voyage !
Galerie photos
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