Le 12 mars 2013
La série culte de Matt Groening et David X. Cohen revient enrichir notre culture intergalactique avec deux nouvelles saisons rassemblés dans un coffret où l’excellent et le truculent cotoient quelques épisodes plus faibles.
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Sortie DVD : le 6 mars 2013
La série culte de Matt Groening et David X. Cohen revient enrichir notre culture intergalactique avec deux nouvelles saisons rassemblés dans un coffret où l’excellent et le truculent cotoient quelques épisodes plus faibles.
L’argument : A la fin de la 4ème saison, Fry, Bender et Leela meurent dans le crash de leur vaisseau spatial mais le Docteur Farnsworth réussit à les ramener tous à la vie. Nos héros vont donc repartir pour des aventures encore plus folles ! Bender va twitter sur son nouvel Eyephone, Amy va avoir une relation robosexuelle, la Terre est envahie le jour du comic-con et Fry cherche le véritable sens de Noël : rien de plus normal en l’an 3000 !
Notre avis : Regarder à la télévision Les Simpsons ou American Dad... C’est un peu frustrant. Rien de mieux que de posséder son coffret, saison par saison, pour être sûr de ne pas rater la miette de ces sagas a priori interminables en saisons, mais qui pourtant n’arrêtent pas de nous poiler, même si elles ont dépassé depuis longtemps l’âge de péremption.
Dans la catégorie des monuments de la Sillicon Valley de l’animation américaine qui nous fait tordre de rire depuis son décollage au début des années 2000, Futurama et son univers de science-fiction cabotin (cela se passe autour des années 3000 avec pas mal de voyages spatio-temporels pour compliquer la chronologie) nourrit de quoi nous faire jouer du chapeau depuis 7 saisons, à grand renfort de dialogues impertinents, de situations rocambolesques, de personnages atypiques pour mieux approcher la société américaine sur le ton de la satire, celle qui a fait le succès des Simpsons, autre série créée par Matt Groening.
L’Amérique des bien-pensants en prend, comme d’hab, pour son grade : la corruption de la justice et des jurés populaires est stigtmatisée, les utilisateurs d’Eyephone sont traités de zombies, ceux de Tweeter ne valent guère mieux ; l’ultra conservatisme est cloué au pilori lors d’un épisode qui fait la promotion des relations robotsexuelles entre Amy l’humaine et le robot libidineux Bender. L’équipe de scénaristes raille en fait tous ceux qui prétendent que l’homosexualité est contre-nature. La guerre des sexes, entre machisme assumé de l’équipe masculine de Planet Express (la boîte de transport intergalactique minable pour qui bossent tous les protagonistes de la série) et le ras-le-bol de Leela et Amy que l’on somme de poser nues sur un calendrier pour sauver la société d’une énième faillite, donne naissance à un épisode épique sur une planète lointaine où une créature de pierre confrontera les genres en finalement les interchangeants... L’épisode sur Darwin, avec un grand primate qui conteste la théorie en faisant preuve d’une mauvaise foi patente, est révélateur de l’état d’esprit burlesque et profondément anticonservateur de l’équipe qui s’amuse à prendre les téléspectateurs républicains à rebrousse-poil...
Tout est absurde dans ce délire d’humours ultra geek, carrément cracra, mais aussi scientifique, spirituel, social et politique, les humains continuent de cotoyer des extra-terrestres ubuesqus, des animaux loufoques et des robots déboulonnés des méninges, avec de nombreux guests pour relever la sauce (on apprend que Léonard de Vinci est en fait un alien, le plus bête de sa planète où tout le monde se fiche de ses limites intellectuelles !).
Dans cette énième réjouissance américaine, l’animation, elle, a également son mot à dire. Qualitativement, elle n’a jamais été aussi bonne, mélangeant styles et techniques, jusqu’en invitant les anciennes modes animées lors d’un ultime épisode qui démarre pendant 7mn sur le mode parodique façon Walt Disney des années 30, pour ensuite transformer tous les héros de la saga en personnage old school de jeu vidéo rétro, avant de conclure lors de la dernière partie de l’épisode sur des visuels de manga. Oui, vous avez bien lu, Futurama version manga. Ca claque !
Au final, si certains épisodes tournent parfois un peu à vide, l’ensemble atteint le niveau de truculence souhaité. Futurama saison 5 et 6, c’est toujours cam !
Le Coffret DVD :
Quatre disques pour deux saisons, avec de nombreux suppléments et des caractéristiques techniques probantes. On achète !
Les suppléments :
Les amateurs de commentaires audio seront ravis, on peut les manger à toutes les sauces, épisode par épisode ! De nombreuses scènes inédites viennent prolonger le plaisir (enfin, elles sont un peu brèves et s’enchaînent trop vite...), on trouve un module pour fabriquer un tube (celui de la série), une table ronde sur un épisode, The Adventures of Delivery-Boy Man, le comic animé original, dessiné et interprété par Philip J. Fry, bêtisier,une F.A.Q (foire anti question !)... Tout cela donne de la matière aux fans pour prolonger le plaisir.
L’image :
De facture solide, elle regorge de couleurs et ne pâtit d’aucuns défauts. Certains plans de la série recourent à des technologies de pointe pour donner de la profondeur de champ et animer des milliers de figurants dans un décor qui pourrait donner l’impression, au premier abord d’être statique... Tout cela se détache de l’écran avec beauté.
Le son :
Tout en 2.0 DD, l’essentiel tient à la présence de la piste originale pour les puristes et à l’excellente VF pour les paresseux. RAS sur ce plan-là !
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