Forty shades of blue

Un peu convaincant triangle amoureux.

L’argument : Laura, jeune mère de famille, voit son quotidien bouleversé le jour où Michael, le fils de son compagnon, vient leur rendre visite.

Notre avis : Pour son second long métrage, le réalisateur américain Ira Sachs nous entraîne dans sa ville natale (Memphis) et dans l’intimité d’un couple en perte de vitesse. Laura, jolie jeune Russe fraîchement débarquée de son pays (Dina Korzun, véritable star en Russie), vit avec Alan, un célèbre producteur de soul qui ne lui cache pas ses infidélités. La jeune femme semble accepter sa vie (et le confort matériel qu’elle lui procure) avec une certaine résignation jusqu’au jour où l’irruption du fils du premier mariage d’Alan va la troubler et la pousser à se remettre en question. Attirée par le jeune homme, elle réalise qu’elle n’est pas heureuse et décide de reprendre sa vie en main.
Si Ira Sachs est parvenu à créer une atmosphère singulière qui reflète bien la mélancolie des personnages, Forty shades of blue souffre d’un scénario trop superficiel et de nombreuses longueurs qui plombent le film. Du coup, on a du mal à s’attacher aux personnages qui composent ce triangle amoureux et à ressentir leur désarroi. Primé au Festival de Sundance, Forty shades of blue a cependant un mérite : celui d’aborder la condition de ces jolies jeunes filles de l’Est qui, pour fuir la misère, épousent de riches Occidentaux.