Eternal sunshine of the spotless mind
Le 23 avril 2018
Un film au script très ambitieux, mais qui manque de moyens.
- Réalisateur : Omar Naim
- Acteurs : Robin Williams, Jim Caviezel
- Genre : Science-fiction, Thriller
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Editeur vidéo : Seven sept
- Durée : 1h35mn
- Box-office : 100 906 entrées France / 38 296 entrées Paris Périphérie
- Titre original : The Final Cut
- Date de sortie : 23 février 2005
L’argument : Evoluant dans un univers futuriste, les gens portent dorénavant des puces électroniques qui enregistrent leurs moindres faits et gestes. Lorsqu’ils décèdent, ces puces sont retirées, et les images enregistrées tout au long de leur vie peuvent alors être montées et diffusées lors de leurs obsèques.
Mais un jour, Alan Hakman, l’un des "monteurs" les plus demandés, retrouve pendant l’un de ces montages une image de son enfance qui le hante depuis toujours. Cette découverte va l’amener à chercher la vérité sur sa propre histoire...
Notre avis : Après avoir été névropathe dans Photo obsession et psychopathe dans Insomnia, Robin Williams bénéficie d’un troisième rôle sombre dans Final cut, le premier long métrage d’Omar Naïm, où il campe un monteur qui trie les souvenirs. En réalité, son personnage est plus introverti que potentiellement dangereux : il se sacrifie à la cause des autres pour tenter d’oublier un traumatisme profond. Il faut adhérer au postulat fantastique de base. Sans avoir recours aux effets spéciaux, le film s’accommode de ses maigres moyens pour traiter d’un sujet délicat (la puissance des souvenirs qui ne se délitent pas et influent sur notre quotidien).
Exploité avec plus ou moins de pertinence, le thème de la mémoire est devenu un filon aujourd’hui opportuniste par lequel on peut s’autoriser toutes les pirouettes possibles et les scénarios les plus improbables (revoir le cas de Mémoire effacée, de Joseph Rubbens). Le script pouvait autoriser toutes les surenchères horrifiques, mais Naïm épure son trait et enchaîne les séquences avec une certaine maîtrise. En revanche, Final cut arrive chez nous avec du retard par rapport à sa sortie américaine et donne l’impression d’être désuet alors qu’en comparaison, il est plus viscéral et intelligent que toutes les récentes déclinaisons sur le sujet. Paradoxe : cet enchâssement d’idées intéressantes sur le papier voit son impact singulièrement affadi à l’écran. Mais ce qu’il perd en visuel, le film le gagne en puisant sa force dans ses thèmes souterrains, qu’il s’agisse de la fragilité de l’enfance ou du sacrifice de soi.
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etienne2056 21 novembre 2006
Final cut - la critique du film
Un bon premier film d’Omar Naim. Omar Naim qui est à la fois réalisateur mais aussi scénariste de Final Cut. Parlons un peu du scénario : une idée absolument géniale et originale qui change enfin de toutes les superproductions que l’on voit tous les jours au cinéma sans idée ni scénario. Derrière cet excellent scénario se cache une critique du monde d’aujourd’hui et de la manipulation que les médias emploient sur nous. Que de nos jours les médias peuvent faire passer du noir au blanc quelqu’un ou quelque chose tel la guerre. En plus de ça, le casting est plutôt bon : Robin Williams impeccable comme à chaque fois dans son rôle solitaire qui rappelle Photo Obsession, et Jim Caviezel qui n’est pas mauvais lui non plus. Bref un bon film. Le seul point faible est que malgré un début envoûtant, la seconde partie du film est un peu plus mole mais on ne s’ennuie malgré tout jamais. Bref un film à voir.
alinea 7 avril 2007
Final cut - la critique du film
On peut se perdre dans les méandres de ce film mais la création est omniprésente. Atypique et dérangeant sur un sujet original. Chaque image est soignée et le résultat est à la démesure du talent de R. Williams. Les univers mentaux sont forts et le suspense vous tiendra en haleine. Si vous aimez les films qui font réfléchir sur l’Humanité, les remords, le passé, la mort... (quel réjouissant programme, non ?) vous ne serez pas déçu ! Dans ce futur (peut-être pas si éloigné que ça) conserver toute sa vie en mémoire devient un rêve qui peut tourner au cauchemar. Et si nous n’étions pas les uniques (et légitimes) propriétaires de nos souvenirs ? Le scénario est béton et l’imagination reine. Laissez-vous balader dans l’histoire et si vous vous perdez un peu en chemin... tant mieux !