Le 17 octobre 2011

Alors que le festival s’est achevé ce dimanche par la projection de Let my people go !, du français Mikael Buch, bref retour sur quelques films aperçus cette année.
Alors que le festival s’est achevé ce dimanche par la projection de Let my people go !, du français Mikael Buch, bref retour sur quelques films aperçus cette année.
Bye Bye Blondie, de Virginie Despentes (ouverture).
Offensif mais assez conventionnel, le dernier Despentes a reçu un bel accueil du public. Il est pourtant difficile de s’attacher à cette fausse histoire d’amour sur fond de haine généralisée de l’Autre. Les personnages y sont dépeints avec un cynisme constant. Manque de nuance, de réels partis pris esthétiques, Bye Bye Blondie fut surtout l’occasion de donner la parole à l’écrivain militant qu’est Virginie Despentes.
La famille au grand complet, de Imaizumi Koichi (compétition).
A partir d’un argument propice à la tragédie, le réalisateur livre un film expérimental sans réelle profondeur, qui peine à déranger en raison d’une quasi-absence d’intrigue et de personnages mal campés. Les scènes érotiques se succèdent dans l’indifférence du spectateur, déçu par l’amateurisme de l’ensemble.
Week end, de Andrew Haigh (compétition).
Belle surprise, Week end séduit par son naturalisme feutré et par ses emprunts discrets aux codes de la comédie romantique. Insensiblement, Andrew Haigh nous fait glisser de séquences anodines ou intimes à un drame passionnel de grande ampleur. L’ensemble est parfois didactique, mais le film nous épargne les maladresses d’une approche trop communautaire. Beau travail de mise en scène.
Et ta soeur, de Sylvie Leroy et Nicolas Barachin (compétition).
Incisif et pertinent documentaire sur l’Ordre des Soeurs de la perpétuelle indulgence. Le travail mené par les réalisateurs, d’une grande précision, a le mérite de faire découvrir sous divers aspects (politique, psychologique) un mouvement engagé depuis de nombreuses années dans la lutte contre le SIDA et dont les actions militantes côtoient souvent le performing. Drôle, intelligent, sans prétention... assurément un coup de coeur.
Les mauvais romans, de François Chang (compétition).
Cette histoire de marivaudages se voudrait flamboyante et romanesque, usant et abusant de tous les codes du mélodrame. Mais les airs de violon et la saturation permanente de l’image ne suffisent pas, loin s’en faut, à communiquer au spectateur une émotion rendue impossible par un scénario faible et par une impression d’amateurisme constant. Plutôt boudé par le public.
Le palmarès du festival devrait être dévoilé prochainement.