Le 9 juin 2015
Maxime Giroux signe un film émouvant au style dépouillé, prétexte à découvrir un monde peu connu, celui des juifs hassidiques.


- Réalisateur : Maxime Giroux
- Acteurs : Martin Dubreuil, Hadas Yaron
- Genre : Drame
- Nationalité : Canadien
- Distributeur : Urban Distribution
- Durée : 1h45mn
- Date de sortie : 4 février 2015

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– Sortie DVD : le 4 juin 2015
Maxime Giroux signe un film émouvant au style dépouillé, prétexte à découvrir un monde peu connu, celui des juifs hassidiques.
L’argument : Tout oppose Félix et Meira. Lui mène une vie sans responsabilité ni attache. Son seul souci, dilapider l’héritage familial. Elle est une jeune femme juive hassidique, mariée et mère d’un enfant, s’ennuyant dans sa communauté. Rien ne les destinait à se rencontrer, encore moins à tomber amoureux.
Le film : Maxime Giroux voulait au départ tourner une comédie, mais, devant la gravité de la situation proposée, il s’est orienté vers le drame, mais un drame contenu, sans grandiloquence. C’est la force du film que de reposer sur un regard, sans jugement, qui s’attache à de multiples détails en un rythme lent et envoûtant. Construit sur une juxtaposition de séquences peu découpées dont certaines sont magnifiques (Félix ôtant la perruque de Meira, par exemple), il oppose autant par le travail sur le cadre que par les ressorts thématiques deux mondes inconciliables, sans jamais caricaturer ni les rites juifs ni la fantaisie du personnage principal.
© Urban Distribution
Succès au Canada comme aux États-Unis, toute proportion gardée évidemment, Félix et Meira mérite d’être vu plus largement, par sa sensibilité, sa langueur opiniâtre et le beau travail tout de retenue des comédiens.
La critique : ICI
Les suppléments :
Outre la classique bande-annonce, le DVD propose un court-métrage de Maxime Giroux, La Tête en bas, qui suit en 29 minutes des jeunes femmes dans leur quotidien. Dans le même style austère et dépouillé que Félix et Meira, il s’attache à des détails, des objets (un sachet de thé, une télécommande) pour dire la solitude et le mal-être, sans insister, presque sans dialogues. Tour de force cinématographique, incongru parfois (la rencontre masquée), ce film de 2013 est une litote passionnante.
L’image :
Une belle copie qui magnifie le travail sur la lumière du chef-opérateur, tout en respectant les choix du cinéaste (couleurs ternes, importance du noir).
Le son :
La seule piste Dolby Digital 5.1 est impressionnante de présence, soulignant les silences, les bruitages dont le rôle est capital, et les irruptions musicales.