Le 22 novembre 2014
La Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette accueillait ce jeudi 20 novembre trois groupes talentueux issus de la scène metal européenne. Voici sans plus attendre notre compte rendu de cette folle soirée marquée par la résonance de grosses guitares bien énervées.
La Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette accueillait ce jeudi 20 novembre trois groupes talentueux issus de la scène metal européenne. Voici sans plus attendre notre compte rendu de cette folle soirée marquée par la résonance de grosses guitares bien énervées.
Les grosses guitares étaient de sortie ce jeudi 20 novembre du côté de la Kulturfabrik d’Esh-sur-Alzette au Luxembourg où nous avons été convié à vivre une soirée 100% metal toute en puissance. Le coup d’envoi a été donné dès 19h40 par les marseillais de Dagoba, furieux metalband influencé par le death mélodique et une bonne dose de Groove metal à la Machine Head. En une petite demi-heure le quatuor emmené par son chanteur Shawter se sera chargé de faire monter la température de la salle avec cinq titres aux riffs de guitare d’une lourdeur extrême et ravageuse. Figuraient dans la setlist les excellents "I, Reptile" et "When Winter" tirés du dernier album "Post Mortem Nihil Est" mais aussi "The Man You’re Not", "Black Smokers (752° Farenheit)" et enfin "The White Guy (and the Black Ceremony)" qui clôt cette entrée en matière sur une note rageuse. On demandait à Dagoba de préparer le terrain et en ce sens le contrat est largement rempli (l’auteur de ses lignes attendait un petit morceaux du massif "Face the Colossus", mais ce n’est que partie remise !).
Après une courte pause, changement de matériel oblige, l’ambiance va monter d’un cran avec l’arrivée du groupe de power metal britannique Dragonforce. Ces derniers entament leur "Maximum Overload Tour" sur le vieux continent après une courte escale au Japon. Le public attend en effet avec impatience de découvrir sur scène les titres supersoniques issus de la galette "Maximum Overload" sortie le 18 août dernier (la moitié du set lui sera dédié). Ca démarre très fort avec un "Defenders" à l’énergie contagieuse suivi de près par un "Fury of the Storm" aux solos de guitares incroyables sur lequel le chanteur Marc Hudson s’égosille sans broncher. On remarque que les membres du groupe ont l’air très en forme ce soir, à peine le temps de respirer et d’applaudir entre chaque morceaux qu’ils remettent la gomme en enchaînant avec quatre hymnes power metal. On parle bien sûr de "Three Hammers" et "The Game", les titres forts de "Maximum Overload" suivi de près par les deux bombes incendiaires que sont "Seasons" et "Cry Thunder" tirées du précédent opus "The Power Whitin".
Le public agite les crinières en rythme et ne manque pas de chanter les refrains accrocheurs à tue-tête. Malgré deux ou trois petits soucis d’ordre technique et un réglage de micro parfois faiblard (la voix du chanteur a un peu de mal à surnager face à la puissance sonore des instruments) Dragonforce a encore de la fougue à revendre et nous le fait savoir en poursuivant sa prestation par une reprise débridée de "Ring of Fire" avant de conclure par l’indétrônable "Through the Fire and Flames", petit bijou de technique aussi dévastateur que catchy. Après un show d’environ 45 minutes, le combo est parvenu à se mettre une bonne partie du public dans la poche avant de laisser sa place à la tête d’affiche de la soirée.
Car si le public s’est déplacé en masse aujourd’hui, c’est pour se laisser bercer par la voix cristalline de Simone Simons, chanteuse d’Epica, venue délivrer un peu de légèreté dans ce monde de brutes. Les Néerlandais refoulent ce soir au Luxembourg les planches des scènes européennes après une tournée de quelques dates au Mexique et en Colombie. Le combo adepte du metal symphonique déverse des morceaux qui alternent le chant roque de Mark Janssen et les harmonies majestueuses de la divine Simone. Parée d’une robe bustier en cuir noir du plus bel effet, la soprano envoûte la salle dès les premières notes déployées par un "Second Stone" qui se charge d’ouvrir le bal. Le choix de la setlist du soir tourne en majorité autour de "The Quantum Enigma", leur dernière livraison en date (un album accueilli avec ferveur par la presse spécialisée, dans les bacs depuis le 2 mai 2014). Les membres du groupe semblent tout heureux de jouer ici ce soir et le spectacle est vraiment appréciable avec des jeux de lumières étudiés et surtout, un son impeccable.
Les fans se lâchent sur un entraînant "The Essence of Silence" avant de se régaler des "Unleashed", "Storm the Sorrow" (un morceau superbe et taillé pour le live, il s’agit cependant de la seule chanson tirée de "Requiem for the Indifferent" qui sera jouée), "Fools of Damnation", "Natural Corruption" "Victims of Contingency" et "The Obsessive Devotion". Les attendus "Cry for the Moon" et "The Phantom Agony", toujours déversés dans un brillant alliage de puissance et de volupté feront sensation. En plein milieu du set, le batteur Ariën van Weesenbeek nous a également soufflé par un solo redoutable qui aura fait tremblé les murs de la Kulturfabrik. Après "Sancta Terra" et une brève disparition en coulisses, Simone et sa troupe reviennent pour un rappel où ils interpréteront "Chemical Insomnia", "Unchain Utopia" et "Consign to Oblivion" pour finir en beauté. Avec un show de plus d’1h30, Epica aura soigné ses fans comme il se doit avec de l’énergie et une setlist plus que séduisante. Le public peut repartir de la Kulturfabrik avec des images plein la tête et des éclats de riffs pleins les oreilles !
Signalons enfin que l’ambiance de la soirée fût chaleureuse et très conviviale puisque l’on pouvait même croiser et échanger avec les membres de Dagoba et de Dragonforce pas loin du bar pendant le concert d’Epica !
le site de la Kulturfabrik : http://kulturfabrik.lu/fr/home/
Galerie Photos
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