Takashi Miike en mode classique
Le 19 mai 2011
Devenu presque académique, l’impétueux Takashi Miike réalise désormais des remakes de classiques japonais ce qui lui vaut une nomination à Cannes. Notre avis...

- Réalisateur : Takashi Miike
- Acteurs : Kōji Yakusho, Ebizô Ichikawa, Eita
- Genre : Action, Historique, Arts martiaux - Combats
- Festival : Festival de Cannes 2011

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– Durée : 2h06mn
L’argument : Voulant mourir dignement ; un samouraï sans ressources, Hanshiro, demande à commettre un suicide rituel dans la résidence du clan Ii, dont l’intendant est Kageyu, un guerrier forte tête. Essayant de décourager Hanshiro, Kageyu lui conte l’histoire tragique d’un jeune ronin, Motome, venu récemment avec la même requête. Hanshiro est traumatisé par les détails horrifiants du sort qui fut réservé à Motome mais il persévère dans sa décision de mourir dans l’honneur. Au moment de mourir, il présente une ultime requête : il désire être assisté dans son acte par trois lieutenants de Kageyu, qui sont absents tous les trois, par une étrange coïncidence. Méfiant et furieux, Kageyu demande à Hanshiro de s’expliquer. Ce dernier révèle ses liens avec Motome et livre le récit doux-amer de leurs vies. Kageyu comprendra bientôt que Hanshiro s’est lancé dans une épreuve de force par esprit de vengeance.
- Copyright Rezo Films
Avis à chaud : On avait été stupéfait par 13 assassins, le remake du film d’Eiichi Kudo qui compte désormais comme l’un des plus forts du cinéaste Takashi Miike (joli succès même aux USA !). Aujourd’hui, le réalisateur culte d’Audition est même célébré à Cannes où il présentait un autre remake, celui d’Hara-kiri de Masaki Kobayashi (Kwaidan).
Ce film confirme un tournant dans l’œuvre de Takashi Miike : une certaine sérénité semble marquer le cinéaste, qui tend vers l’épure et le classicisme, que d’aucuns qualifieront d’académisme : les fans de la période Gozu resteront peut-être sur leur faim face à cette sage mise en image d’un roman célèbre mais on aurait tort de bouder ce spectacle de bon niveau. L’utilisation de la 3D paraîtra par contre superflue.