En direct de Cannes : Drive - Turbo vers la Palme d’or

L’argument : Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands.
Ultra-professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal...
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un...

Avis à chaud : Plus fort que Mad Max et Boulevard de la mort. L’adaptation du roman de James Sallis (collection Rivages/Noir) est une possible Palme d’or pour un Festival décidément de haut niveau. Adaptation d’un roman policier, le film ne se réduit en rien à une commande et s’avère entièrement fidèle au style de Nicolas Winding Refn, révélation majeure de ces dernières années. Des images sublimes d’un Los Angeles recréé, et un montage fulgurant sont au service d’un récit de vengeance conté avec brio. Ryan Gosling, déjà nominé à l’Oscar du meilleur acteur cette année, est par ailleurs un prétendant sérieux au Prix d’interprétation masculine pour son rôle de cowboy solitaire devenu chevalier servant. A ses côtés, Carey Mulligan, nommée aux Oscar également pour Une éducation. Drive est vraiment d’un haut niveau.