Ni plus ou moins bon que "Daredevil"...
Le 16 décembre 2020
À la recherche du scénario perdu. Une sorte de faux événement.
- Réalisateur : Rob Bowman
- Acteurs : Goran Visnjic, Terence Stamp, Jennifer Garner, Colin Cunningham, Jason Isaacs, Will Yun Lee, Cary-Hiroyuki Tagawa
- Genre : Fantastique, Action, Film de super-héros, Nanar
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Twentieth Century Fox France
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa
- Durée : 1h30min
- Date télé : 18 octobre 2024 23:05
- Chaîne : RTL9
- Date de sortie : 9 mars 2005
Résumé : Elektra, la tueuse légendaire, a pour mission de liquider ses nouveaux voisins, Mark Miller et sa fille Abby, que poursuit la puissante et maléfique organisation La Main. Mais impulsivement, la belle se retourne contre ses commanditaires et décide de sauver ses proies..
Critique : Elektra, spin-off avec un personnage issu de Daredevil (Jennifer Garner l’incarnait déjà dans la version cinéma) est un blockbuster qui frôle de justesse l’appellation de nanar. Ses lourds handicaps ne résident pas tant dans l’interprétation de Jennifer Garner ou même la mise en image de Rob Bowman mais dans tout le reste. Notamment le semblant de scénario qui se contente de conflits manichéens (les vilains membres de La Main contre la belle Elektra et les ninjas, ça va cinq minutes) et ne propose que des pistes convenues sans chercher des rebondissements ni même à soigner les personnages secondaires. C’est embryonnaire, anémique et presque insultant.
Comme tout bon produit mollement calibré qui se respecte, toutes les ambiguïtés et la majorité des scènes d’action ont été gommées pour laisser une large importance à des excès mélodramatiques inutiles : musique grandiloquente, effets faciles, fadasserie des situations... Ce film n’est pas avare en gros défauts ni même en grosses énormités (la scène dans les sous-bois qui semblent empruntés au Secret des poignards volants rappelle que le meilleur du pire existe).
Certes, le résultat vaut mieux que Daredevil qui en plus de toucher le fond en redéfinissait la profondeur. Mais ce pauvre spin-off ne fonctionne à aucun moment. La seule et unique bonne raison d’aller voir ce film (si toutefois l’envie vous en prend) se prénomme Rob Bowman, le réalisateur du Règne du feu, qui tente de transcender par sa simple mise en scène un produit qui transpire la bêtise de toutes parts. Sans lui, ce serait encore pire.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : Ce ne sera certainement pas les médiocres scènes coupées, en dépit d’une apparition de Matt Murdock/Ben Affleck ; encore moins les coulisses du tournage, making of fade et plombé par une agaçante langue de bois. En revanche, le supplément à ne pas rater est incontestablement ce documentaire baptisé Elektra : Incarnations, qui explique le travail de Frank Miller (récemment à l’honneur avec Sin City) sur ce personnage de comics. Extrêmement bien réalisé, ce sujet d’une cinquantaine de minutes aborde sous toutes les coutures la relation qui unit un dessinateur/scénariste à un personnage. Tout simplement captivant.
Image & son : Du très propre comme c’est souvent le cas chez l’éditeur Fox Pathé Europa. L’image ne rencontre aucun défaut ; sa perfection renforce d’ailleurs l’aspect comics de la photographie. Par contre, certains effets spéciaux (l’arbre qui éclate dans la forêt) semblent toujours aussi mal intégrés. Le son, quant à lui, relève de l’excellence en fonction des circonstances : cristallin lors des accalmies verbales, agressif lors des gunfights et autres acrobaties meurtrières. Un beau produit technique.
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Jeds 4 avril 2005
Elektra - Rob Bowman - critique
Elektra, c’est encore une adaptation de bande dessinée... Alors je ne pourrai pas dire si l’adaptation est réussi ou non car je ne connais pas vraiment la bande dessinée... Donc je vais uniquement parler du film en tant que film :
Scénario :
Heu... Là on commence fort... Elektra fait l’objet d’une espèce de mythologie. Elle serait morte puis revenue à la vie, et maintenant, elle est une espèce de légende (dont beaucoup de gens parraissent septiques si on en croit le début du film). Et puis ensuite, le côté légende disparaît totalement (je me demande donc encore pourquoi avoir débuter le film de cette façon...). Et puis voilà, on se retrouve directement dans un simple film d’action où des gros méchants apparemment très riches envoient des tueurs pour tuer un type et sa fille (je ne donne pas les raisons pour donner envie d’y aller...). Ensuite, on oublie totalement les commanditaires et on se demande bien pourquoi... (à croire que dans ce film, les méchants n’avaient le droit de jouer qu’une fois....).
En fait, j’ai du mal à parler du scénario tellement il est inexistant... Ca m’a un peu fait penser à DareDevil... Mais bon, restons polis Rolling Eyes
Réalisation :
Le film commence avec une scène d’action qui aurait pu être excellente. Le film continu avec des scènes d’action qui auraient pu être excellentes... Le film continu encore avec des scènes de discutions filmée de façon tellement classique qu’on ne les remarque même pas... Et puis, le film se termine sur une scène d’action pourrie (mais qui aurait pu être excellente bien sûr).... En fait, le problème de Mister Rob Bowman (le réalisateur) C’est que lui aussi... Il a été infecté par le virus du je-sais-pas-filmer-une-scène-d’action-alors-je-filme-tout-super-près-pour-faire-croire-que-je-sais-faire.... Ben voilà... En gros, le film ressemble à la réalisation de DareDevil... (je me demande si c’est pas pire d’ailleurs...). Mais une nouvelle fois, resons poli Rolling Eyes .
Personnages/acteurs :
C’est à ce niveau que le film devient fascinant... Jennifer Garner en Elektra, pourquoi pas... Ca ne me dérange pas plus que ça... Mais je sais pas.... ça colle pas.... C’est pas sa faute, je crois que le problème vient vraiment du scénar et de la réal... Dans Elektra, on retrouve donc Elektra avec son costume rouge (un rouge pas beau d’ailleurs, même pas le même rouge que dans la bd). Et les autres personnages, j’ai du mal à en parler tellement je les ai déjà oubliés... Voici un film où aucun personnage charismatique n’est présent... A part peut être Typhoid (elle, j’avoue, je suis fan à 100%). En fait, ce qui retire beaucoup de charme à tous les personnages, c’est qu’on ne sait absolument rien d’eux, à croire qu’ils n’ont pas été travaillés en profondeur... Et le pire, c’est qu’ils meurrent tous de façon tellement..... ridicule.... J’arrive même plus à me souvenir de la morts de certains personnages tellement ils sont tous morts de la même façon....
Conclusion :
Personnellement, j’avais détesté DareDevil (le film - la bande dessinée est GENIALE). Je pensai que Elektra allait remonter le niveau... Mais nan.... Donc bref, si vous avez supporté (ou même aimé, on sait jamais) DareDevil, vous allez adorer Elektra et c’est cool. Par contre, si DareDevil vous à paru totalement indigeste et que vous prennez encore des dolipranes pour essayer de vous stopper le mal de crane que ce film à pu vous causer... Alors dans ce cas-là... N’allez surtout pas voir Elektra, éviter d’en parler et ne regardez même pas l’affiche du film Twisted Evil Voilà voilà Very Happy (maintenant ce n’est que mon avis hein !)
chieffred 5 octobre 2005
Elektra - Rob Bowman - critique
Ma critique concernera plus l’aspect technique du DVD que le reste très bien traité par Jeds (même si je serai moins dur que lui au niveau notation).
D’un point de vu technique on a un DVD de haut vol, l’image y est parfaite, et à la limite trop car elle fait ressortir les défauts de certains effets spéciaux cités plus haut. Cela dit on a une compression nickelle avec des noirs bien profonds et des blancs pas bouchés du tous ni brûlés.Pas de défauts ou d’artefacts liés à la compression en vue.
Pour le son, prévenir les voisins si utilisation d’un caisson de basse pêchu parce que niveau basse ça déménage. Les dialogues sont bien placés et on a pas besoin de remonter la voie centrale en VO comme en VF.
En conclusion, ce n’est pas sur les aspects techniques que le choix de l’achat de ce DVD se fera car tout est OK mais sur le scénario (indigent) que l’on supportera ou pas...