Échec au porteur - Gilles Grangier - critique

Critique : Ce film policier, réalisé par Gilles Grangier, bon faiseur tant décrié à l’arrivée de la Nouvelle Vague, adapte ici un roman de Noël Calef écrit en 1956, qui fut couronné la même année du Prix du Quai des Orfèvres. Le romancier a d’ailleurs participé au scénario coécrit avec le cinéaste et Pierre Véry.

Si l’histoire est basée sur une série de tout de même assez incroyable et invraisemblable de coïncidences, le récit, qui va tourner autour d’une bombe à retardement que constitue le ballon dans lequel un explosif a remplacé la drogue, ménage un réel suspense qui tiendra en haleine jusqu’à la dernière image.
De plus, le tournage, en décors naturels la plupart du temps, permet de retrouver avec plaisir le Paris et sa banlieue, et notamment ses terrains vagues où évoluent des bandes de gamins désœuvrés.

L’autre intérêt de ce sympathique policier sans prétention est son impressionnante distribution faite de plusieurs têtes d’affiche (Reggiani, Moreau, Meurisse...), complétée par un nombre impressionnant de seconds rôles de l’époque : Simone Renant, Fernand Sardou, Gert Fröbe ou encore Louis Arbessier pour ne citer que les plus connus.