Easy money : thriller de Scandinavie à vous glacer le sang
Le 30 mars 2011
Un thriller noir et haletant. Une plongée dans la solitude et la violence... sans concession.
- Réalisateur : Daniel Espinosa
- Acteurs : Joel Kinnaman, Matias Padin, Dragomir Mrsic
- Genre : Thriller
- Nationalité : Suédois
- Date de sortie : 30 mars 2011
– Durée : 1h58min
Un thriller noir et haletant. Une plongée dans la solitude et la violence... sans concession.
L’argument : Stockholm la noire où la Blanche règne en maître...
JW est un étudiant en École de Commerce brillant, ambitieux et fauché qui s’aventure dans le milieu du crime organisé.
Jorge, dealer en cavale, fuit la police et la mafia yougoslave mais avant de prendre le large une bonne fois pour toutes, il veut faire un dernier coup : importer une grosse quantité de cocaïne.
Mrado, tueur à gages, est chargé de pister Jorge.
Sur le chemin de l’argent facile, il faudra s’allier et trahir, se défendre et tuer, mais surtout, essayer de survivre...
Notre avis : Pas besoin de retenir son souffle devant Easy money tant ce long-métrage de Daniel Espinosa est étouffant. Entre suspense haletant et personnages au bord du gouffre, Easy money a tout du thriller noir. Très noir. Nous sommes à Stockholm ; il ne fait pas chaud, c’est une évidence, mais la chambre froide se situe bel et bien dans l’œil du cinéaste qui a choisi de maintenir de la première à la dernière image une photographie bleutée. L’hiver n’a pas encore pointé son nez mais le soleil n’apparait jamais. Il n’y a pas besoin d’être devin pour comprendre que cela ne laisse rien présager de bon...
- © MK2 Diffusion
L’intérêt d’Easy money n’est donc pas tant dans l’intrigue elle-même mais dans son contexte social et économique. Dans une capitale suédoise moderne et haletante, la solitude est ici une constante pour ces personnages en mal de reconnaissance, voire d’existence. Ce n’est la faute de personne, les passés de ces antihéros n’ont rien de particulièrement dramatiques ; ils ont choisi leur destinée et ne sont les victimes d’aucun drame subi. Ils ont cédé à la tentation de voies qui ne les mènent nulle part, en tout cas pas vraiment au bonheur. Si la vie n’est pas facile à leur égard, autour d’eux, elle n’apparaît pas plus clémente. Dans cette complexité de désespoir se noue le coeur d’un film passionnant où certains tentent, tant que mal, de renverser la tendance. Pour preuve en est l’un des personnages principaux, truand à ses heures perdues qui réalise son dernier coup. Dans l’espoir d’offrir à sa petite fille une vie meilleure.
- © MK2 Diffusion
La structure dramatique d’Easy money ne laisse ainsi aucun répit ; chaque personnage est happé par ses propres contradictions, créant par ce biais un suspense insoutenable. Car il n’est pas possible d’envisager avec certitude l’issue de ce terrible récit en forme de descente aux enfers. Easy money est indéniablement percutant, réussi même : on y croit à chaque instant. Par son absence totale de concession, le film d’Espinosa nous happe et nous laisse un curieux goût dans la bouche. A vous de voir si vous tenez à partager cette expérience, pas forcément des plus agréables. Les Scandinaves, eux, en ont fait un véritable triomphe au box-office. Bien leur en a pris. Le film mérite le déplacement.
La bande-annonce : ICI
- © MK2 Diffusion
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
birulune 19 décembre 2017
Easy money - la critique
Je l’ai vu en VO sous titré sur Arte (bravo Arte bon choix) et je viens de regarder la suite EM:la Cité des Égarés...en VF. La fin est bizarrement plus joyeuse, cathartique, mais j’ai adoré le premier EM, une quête de reconnaissance sociale touchante même si ce sont des malfrats:quand sa copine lui dit que son père l’apprécie et il prend la mouche car il doit se tremper dans les pires affaires pour se hisser à leur niveau
L’image toujours bleu glacé parle sans doute beaucoup aux ados scandinaves qui doivent se retrouver parfaitement dans ce grand enfant aux traits de chérubins et aux dents sacrément longues.
Il veut percer dans le milieu comme un jeune garçon cherche sa place dans la classe ou l’open Space de son lieu de travail.
L’importance de l’histoire d’amour, pour une fois pas secondaire dans ce genre de film, prend tout son sens a la dernière image du film
. Dans la suite c’est moins gai pour eux:la Cité des Égarés mérite son titre. Y’aurait-il moyen que vous fassiez une critique de Easy Money 2 ?