Dollhouse - la critique

Une série culte en deux saisons d’action et de suspense intense, disponible dans un coffret intégral de qualité.

Série maudite qui n’aura connu que deux saisons, Dollhouse est née de l’imagination de Joss Whedon, le créateur de Buffy, réalisateur au cinéma de Serenity, producteur de Cabin in the woods et surtout, futur cinéaste des Vengeurs, le collectif de super-héros de Marvel qui sortira sur nos écrans en avril prochain.
Dollhouse, actuellement à la vente dans un coffret Fox regroupant l’intégrale des deux saisons, est une série de 26 épisodes, abordant un thème malaisé, celui de l’esclavagisme moderne. Des jeunes gens aux qualités physiques évidentes, après avoir signé un contrat de 5 ans avec une mystérieuse société, se voient plongés dans l’oubli de leur propre identité, et deviennent tous les jours des personnalités différentes, après qu’on leur ait implanté les souvenirs d’autrui. Corps prostitués, mariés à un client le temps d’un contrat, ou utilisés pour des missions casse-cous... ces jeunes gens sont utilisés au coeur d’une organisation pas très saine, où les scientifiques côtoient une directrice puissante sans scrupules, où la technologie prend des proportions qui va dépasser l’humanité et ébranler notre monde.
Parmi ces "animaux de compagnie", rat de laboratoire, à qui on a ôté toute humanité, se distingue la belle Echo, dont la mémoire revient peu à peu. Interprété par la magnétique Eliza Dushku (Faith Lehane dans Buffy contre les vampires, vue également au cinéma dans American Girls 1 et Detour mortel 1), le personnage central de Dollhouse recouvre peu à peu la mémoire, ce qui pourrait bien secouer l’institution secrète, sorte de légende urbaine que le FBI aimerait mettre à mal.

Mais pourquoi Echo ? Quel est son passé ? Pourquoi l’étau se resserre-t-il autour de cette femme sexy en diable, qui devient le temps d’un épisode digne d’un survival, la proie d’un psychopathe, ou bien un agent du FBI, une voleuse de toiles de maître, l’épouse d’un inconnu, ou une fanatique religieuse... Si les premiers épisodes tardent à mettre en place l’intrigue, tout bascule vers le 6e épisode pour finir en apothéose à la fin de chaque saison. C’est tordu à souhait, intelligent dans son écriture, assez fin sur un plan sociologique et psychologique, et élégamment mis en scène. Bref, une grande série de science-fiction, audacieuse dans sa thématique, et totalement culte, qui se suffit à elle-même, car, contrairement à des sagas mythiques comme Heroes dont la fin a été précipitée et bradée par ses commanditaires, Dollhouse s’achève de façon apocalyptique, avec un épisode conclusion en guise de magistrale épitaphe. Vraiment une grande série.

LE DVD

Le coffret soigné de la Fox, disponible en Zone 2, comprend de nombreux bonus (dont le pilote original de la série, 5 modules et des scènes inédites) et se voit gratifié d’une piste 5.1 DD pour chaque épisode. Restitution sonore optimale ! On regrettera toutefois l’absence d’édition HD en France, pourtant disponible en zone 1.