Disparition de Mickey Rooney : la mémoire de Hollywood

Enfant de la balle, Mickey Rooney était monté sur scène à l’âge de deux ans avant de débuter quatre ans plus tard au cinéma. De 1927 à 1933, il fut le héros d’une cinquantaine de courts métrages. L’adolescence ne l’éloigna pas des studios et il composa un Puck pétulant dans Songe d’une nuit d’été (W. Dieterle, 1935). La MGM utilisa alors sa popularité croissante pour en faire la vedette d’une quinzaine de films dans lesquels il incarnait Andy Hardy, de A Family Affair (G.B. Seitz, 1937) à Love Laughs at Andy Hardy (W. Gooldbeck, 1947). Il peaufina alors son personnage de jeune homme épris de jolies filles et passionné de voitures, symbole d’une american way of life typique de l’époque. Ses talents pour le chant, la danse, le mime et la comédie en firent la coqueluche du public, en dépit d’un physique peu avantageux. Des nombreux films qu’il a tournés au cours de cette période, on peut retenir Capitaines courageux (V. Fleming, 1937), Les aventures de Huckleberry Finn (R. Thorpe, 1939), ainsi que trois comédies musicales de Busby Berkeley, dans lesquelles il partageait l’affiche avec Judy Garland : Place au rythme (1939), En avant la musique (1940) et Débuts à Broadway (1941). Dans les années 50, Mickey Rooney changea d’emploi et incarna des personnages plus sombres, dans des polars de la trempe de Drive a Crooked Road (R. Quine, 1954), L’ennemi public (D. Siegel, 1957), ou La rafale de la dernière chance (H.W. Koch, 1959). On l’a vu aussi en guest star dans Diamants sur canapé (B. Edwards, 1961) et Un monde fou, fou, fou, fou (S. Kramer, 1963). La suite de sa filmographie fut moins brillante mais Mickey Rooney ne déserta jamais les studios, et participait récemment au tournage d’une adaptation de Dr. Jekyll and Mr. Hyde. Mickey Rooney avait remporté plusieurs récompenses dont un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 1983.