Direct de Cannes : Dragons 2 - avis à chaud

Le Festival de Cannes a décidé cette année de rendre hommage aux studios Dreamworks, qui fêtent leurs vingt ans d’existence, en projetant en avant-première mondiale leur dernière œuvre : Dragons 2. Avis sur le film.

L’argument : Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix. Harold et Krokmou vont se battre pour défendre leurs valeurs et préserver le destin des hommes et des dragons.

Notre avis : On voit déjà venir les mauvaises langues qui prétendent qu’un film d’animation n’équivaut pas aux « vrais » long-métrages de certains grands cinéastes, et que donc, la présentation cannoise, hors-compétition, de Dragons 2 n’est qu’un prétexte pour obtenir un joli événement (Cate Blanchett, le producteur Jeffrey Katzenberg - déjà à Cannes pour Shrek - et du personnel de Dreamworks et Twentieth Century Fox se sont déplacés sur la Croisette pour l’évènement). On voit également venir ces autres langues fourchues qui oseront dire que Dreamworks n’invente rien de nouveau, et se contente de films sans envergure et sans orgueil, défaillants ou déclinants (Le chat Potté, par exemple). Pourtant, le deuxième volet des aventures d’Harold, jeune viking dresseur de dragon, prouve bel et bien tout le contraire !

Succédant à un premier volet bien ficelé, ce nouvel opus pouvait décevoir. Mais il n’en est rien. Bien entendu, quand les numéros 1 ont toujours l’avantage de la découverte, les suites risquent l’essoufflement en reposant sur les formules que le système use vite. Dragons 2, sans vouloir prétendre faire mieux que son prédécesseur, évite pourtant les écueils qu’on aurait pu croire lui être destiné. Dean DeBlois nous offre ici un nouveau spectacle visuel et sonore total, magnifié par la qualité des graphismes, et la juste utilisation du format 3D, et porté par une musique épique digne des plus grands films d’aventures. On rit, on exulte, on s’agite sur son siège et on verse même quelques larmichettes, tant le film nous offre une évasion spatio-temporelle, voire même une retombée en enfance.

Le film de Dean DeBlois ravira donc petits et grands grâce aux valeurs qu’il prône, sans surprise : l’amitié, l’amour, l’unité, et la famille. Divertissement essentiel et surtout bénéfique, Dragons 2 devrait pouvoir donc atteindre aisément son but : divertir tout en enseignant aux enfants une délicate leçon de savoir-vivre.

Dragons 1