Dick Rivers : la mort d’une icône du rock français

News : Avec la mort de Dick Rivers, c’est encore un morceau des années 60 qui s’en va : la naissance du rock français, les débuts avec les Chats Sauvages, en 1961, les années Salut les copains... Rivers, de son vrai nom Hervé Forneri, c’était tout cela à la fois. Et surtout une voix, un look inimitable : le rockeur, affublé de son éternel banane, fut affectueusement raillé par Antoine de Caunes sur Canal+, il y a bien des années. Beaucoup n’ont pas oublié.
Bien sûr, après la fin de la période yéyé, l’artiste avait eu moins de succès. En tout cas, pas autant que ses comparses Johnny et Eddy, avec lequel il forme le triumvirat éternel des pionniers du rock hexagonal, redevable aux idoles Gene Vincent, Eddie Cochran, Chuck Berry et bien sûr Elvis d’une passion inextinguible pour cette musique endiablée. On se souvient moins que Rivers s’était offert les services d’un tout jeune compositeur appelé Alain Bashung, pour ses premiers albums solo. On se rappelle aussi cette chanson de crooner qui avait eu sa petite heure de gloire en 1984 : Nice, baie des anges. La voix veloutée du chanteur n’avait pas perdu de son grain, mais le morceau n’ajoutait rien à sa carrière. En revanche, l’excellent Plein soleil, produit par Patrick Coutin et sorti en 1995, avait remis le cow-boy en selle. Ces dernières années, Dick Rivers s’était également tourné vers le cinéma, participant aux films confidentiels de Jean-Pierre Mocky, posant son timbre chaud sur des personnages de dessins animés pour enfants Le Livre de la jungle 2, Tarzan 2 et Arthur et les Minimoys. Son dernier album datait de 2014. L’année passée, il était encore de la tournée Age tendre, où il chantait avec une autre icône des années 60 : Sheila.