J’aurais voulu être une artiste
Le 17 octobre 2007
Un premier film en demi-teinte qui souffre de son manque d’originalité mais bénéficie d’une interprétation sans faille. Encourageant.
- Réalisateur : Idit Cébula
- Acteurs : Emmanuelle Devos, Gérard Darmon, Jocelyn Quivrin
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 17 octobre 2007
- Plus d'informations : Le site du film :
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– Durée : 1h30mn
Un premier film en demi-teinte qui souffre de son manque d’originalité mais bénéficie d’une interprétation sans faille. Encourageant.
L’argument : Eliane étouffe entre son travail d’institutrice, son mari protecteur, sa mère envahissante et sa fille. Elle est au bord de la crise ! Encouragée par ses meilleures amies et de nouvelles rencontres, elle décide de poursuivre ce qui compte pour elle : réconcilier sa vie actuelle et celle dont elle rêve...
Notre avis : Le premier long-métrage de la comédienne Idit Cébula est une comédie douce-amère comme on en voit régulièrement débarquer chaque semaine sur les écrans et qui repose essentiellement sur le talent de ses interprètes. Cette histoire de femme quadra qui pète les plombs et veut changer de vie, nous donne une tenace impression de déjà-vu. Le personnage d’Eliane veut enfin penser à elle-même et laisser tomber pour une fois mari, fille et surtout mère juive envahissante, pour tenter de faire éditer ses carnets qu’elle noircit depuis des années. Il fallait la candeur diaphane d’Emmanuelle Devos pour faire vivre cette femme qui oscille entre sale gosse égoïste et mère résignée. Et le charisme suave de Gérard Darmon pour habiter ce mari tourmenté et obtus qui perd pied pendant que sa femme mue dans sa chrysalide créative. Cela donne lieu à des situations tragi-comiques savoureuses à défaut d’être originales.
Le manque d’originalité. Voilà bien tout le problème. Du point de vue de la mise en scène, c’est l’encéphalogramme plat. Les séquences oniriques de pacotille font penser à du sous Amélie Poulain, la lumière est blafarde et le tout est filmé de manière lisse et ennuyeuse. Du point de vue du récit c’est la même chose. La vie d’Eliane frise la caricature (mari assisté, famille juive imposante) et ses carnets paraissent bien gentillets et dignes d’une ado faussement marginale mais réellement agaçante. Seul le dernier quart d’heure échappe à ces défauts, lorsque l’ambiguïté entre Eliane et son éditeur atteint son paroxysme alors que parallèlement Sylvain (Darmon) se noie dans la solitude. Le film décolle enfin et s’achève en apesanteur sur les notes délicates et inspirées d’Arthur H. « Mieux vaut tard que jamais » pourrait dire Eliane. C’est ce que l’on pense également du film d’Idit Cébula.
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