Géorgie mon amour
Le 18 avril 2010
Trois femmes en Géorgie pour une délicate et mélancolique représentation de l’absence.


- Réalisateur : Julie Bertuccelli
- Acteurs : Esther Gorintin, Nino Khomassouride, Dinara Droukarova
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français, Belge
- Festival : Festival de Cannes 2003

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– Durée : 1h42mn
Trois femmes en Géorgie pour une délicate et mélancolique représentation de l’absence.
En s’attardant sur le portrait d’une famille séparée entre Paris et Tbilissi, Julie Bertuccelli rend à la fois hommage aux merveilleux paysages de Géorgie et au célèbre cinéaste Otar Iosseliani, pour lequel la jeune réalisatrice a longtemps travaillé. Mais Depuis qu’Otar est parti est bien plus qu’un simple hommage, c’est avant tout une délicate représentation de l’absence, si difficile à rendre à l’image. Trois femmes occupent l’écran. Ada, sa mère, Marina, et sa grand-mère et mère, Eka, qui se languit de son fils chéri, parti s’installer à Paris, capitale de tous les rêves. Le jour où arrive un courrier annonçant la mort du fils tant aimé, personne n’ose briser le seul espoir de la vieille dame.
Trois femmes à l’image d’un pays, partagées entre un passé rassurant et les promesses tumultueuses du progrès. Pas de personnage principal, car elles restent toutes trois égales devant la vie dont elle symbolisent le cours. Pas d’hommes, dans cette lignée où les femmes restent toujours debout, lorsque les pères, les fils, les époux n’assurent plus leur rôle.
Beaucoup de mélancolie, d’où se détache pourtant l’amour de la vie, l’envie de la rendre meilleure et de dépasser les limites que nous imposent les hasards de la naissance. Comme un petit morceau de rêve qui emporte Eka loin de ce qu’elle ne veut pas voir.