Deadpool : la Fox libère le bad guy de l’écurie Marvel

Est-ce que Deadpool pourra s’émanciper avec brio au box-office ? Le carton des Gardiens de la Galaxie laisse une belle porte ouverte, mais être un geek movie à la Kick-Ass restreint toujours le champs des possibles. Mais qui est donc Deadpool qui veut renverser la tendance à coup de sabre, à tranche de tête et à l’obsession sexuelle ?

La semaine du 10 février, un peu plus d’une semaine avant les vacances parisiennes, sera l’une des plus déjantées de l’année 2016. Outre la sortie attendue de La Tour 2 contrôle infernale d’Eric Judor, avec Eric, donc, et Ramzy, il faudra aussi compter sur un super-héros Marvel, et non des moindres. Deadpool. Celui que vous avez croisé, déjà joué par Ryan Reynolds de façon peu mémorable dans Wolverine : Origins (2009), premier du nom, est de retour, avec l’insolence qui caractérise les vignettes de ses créateurs, le scénariste Fabian Nicieza et le dessinateur Robert Liefeld. Stan Lee a craqué sur lui, et en 97 il devient un (anti-)héros de comics à part entière, avec la belle intention de mettre un coup de pied dans la fourmilière du politiquement correct. Le mode Kick-Ass en vrai super-héros avec des pouvoirs ? Oui, c’est un peu cela, les bonnes intentions de l’homme costumé en moins. (C) Twentieth Century Fox
Déjà affublé d’une bande-annonce non-censurée qui fait frémir Disney aux choix éditoriaux historiquement plus lisses (Ant-Man ou Avengers), Deadpool est le mauvais élève de l’écurie Marvel. Cet ancien membre des X Force, qui, comme Wolverine, a hérité de ses super-pouvoirs lors d’expériences secrètes d’un programme canadien chez Weapon X, a trouvé la réponse à son cancer en s’immunisant contre les bobos et autres virus mortels. Il kicke, il boxe, il sévit dans les arts martiaux, en jurant comme il (ne) faut (pas).
La Fox, qui proposera un nouvel épisode X-Men en juin, Apocalypse, doit absolument réparer l’accident industriel de l’été 2015, vous vous souvenez peut-être de ce moment unique quand la sphère de Marvellophiles avait souhaité sa perte lors de l’épineuse sortie du nullissime Les Quatre Fantastiques. Cela ne sera pas difficile, chaque plan de la bande-annonce des aventures de Wade Wilson, surnommé Deadpool, hurle à la rédemption. Violence cathartique, bon (gros) mots et sexy ladies viendront encanailler la pelloche qui ne sera pas tous publics.
Prévu aux USA le week-end de la Saint-Valentin, à partir du 12 février, le testostérone-movie va accentuer un peu plus la fracture fille-garçon, puisqu’il devra faire face à la bitchy comédie avec les filles à la mode, Alison Brie, Dakota Johnson, Leslie Mann et surtout Rebel Wilson qui avait éclaté Mad Max Road Fury aux USA, l’an dernier avec Pitch Perfect 2. Célibataire mode d’emploi sera le poids lourd face à Deadpool, en ce week-end un peu culcul, que Deadpool, on l’espère, saura botter à sa guise. Parallèlement, la concurrence de Zoolander 2, suite tardive, avec cast vieillissant, pourra aussi parler à une autre tranche du public, pour mieux couper l’herbe sous le pied du dernier rejeton cinéma des studios Marvel.
Que diable ce qui arrivera en salle à Deadpool : ses créateurs ont adoré. Stan Lee aussi.
En France, il faudra attendre la semaine de sa sortie pour bénéficier des premières critiques nationales. En attendant, découvrez le visuel publicitaire définitif qui ne met pas en avant le nom de Ryan Reynolds.
Allez, avouez, les gars, que vous l’attendez plus que la réunion au sommet de Superman et Batman, prévue avec fracas en mars, chez Warner ?

Bande-annonce red-band, donc non-censurée, française... Dégustez les tomates fraiches, cela tranche.