Le 15 septembre 2012

- Réalisateur : Alexandre Astier
- Acteur : Isabelle Adjani
Deux semaines à l’affiche et puis s’en va (ou presque). Qu’est-il arrivé au nouvel Adjani ?
Deux semaines à l’affiche et puis s’en va (ou presque). Qu’est-il arrivé au nouvel Adjani ?
Est-ce par rejet pour la princesse aux petits pois ou par méfiance des spectateurs à l’égard d’une oeuvre réalisée par un nom de la télévision ? Est-ce par ignorance de la sortie de David & Madame Hansen ? En tout cas, David et Madame Hansen a connu un sacré bide au box-office avec 90.000 entrées en 15 jours et une perte de 65% de ses entrées en deuxième semaine, et ce malgré des qualités de feel-good movie évidentes qui auraient dû lui permettre de surfer sur un bon bouche-à-oreille.
Il est vrai qu’Isabelle Adjani n’assure plus un succès à un film depuis longtemps (De force en 2011 nous l’a bien rappelé), mais la star nous avait surpris dans La journée de la jupe où elle avait rappelé aux cinéphiles ses talents d’incarnation exceptionnels. Elle en avait profité pour remporter un nouveau prix d’interprétation aux César. Est-ce pour autant que les Français veulent la suivre à nouveau ? Pas forcément, le jeunisme touche aussi l’Hexagone qui se soucie peu des artistes de plus de 50 ans. La présence de Alexandre Astier devant et derrière la caméra a dû aussi éconduire les cinéphiles qui ont la télévision pour aversion. Il est vrai que Kaamelott, triomphe télévisuel, n’est pas du goût de tout le monde !
Le bide ne serait-il pas non plus lié à une campagne promotionnelle assez limitée, une communication décevante qui s’est soldée par une ignorance totale du public ?
Les pistes de l’échec sont nombreuses. Aujourd’hui David et Madame Hansen est à l’affiche, en 3e semaine, dans 86 cinémas en France ; à Paris il a été quasiment soustrait de l’exploitation. On a envie de dire, que c’est bien dommage. Au moins pour Adjani, la perspective d’un film polémique réalisé par Abel Ferrara avec Gérard Depardieu, inspiré par l’affaire DSK, pourrait la remettre en orbite très vite...