Le 30 novembre 2007
L’œuvre est mineure mais mérite le détour et devrait attirer l’attention sur un cinéma danois qui ne se limite pas aux petits maîtres du Dogme.
- Réalisateur : Dagur Kari
- Acteurs : Jacob Cedergren, Tilly Scott Pedersen, Bodil Jorgensen
- Genre : Comédie dramatique, Noir et blanc
- Nationalité : Danois, Islandais
- Distributeur : Épicentre Films
- Editeur vidéo : Épicentre Films Éditions
- Durée : 1h46mn
- Titre original : Woksne Mennesker
- Date de sortie : 14 mars 2007
- Festival : Festival de Cannes 2005
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Résumé : Daniel est un artiste grapheur qui gagne sa vie en inscrivant sur les murs les déclarations d’amour qu’on lui commande. Charmant et totalement irresponsable, il a un mode de vie complètement marginal. Tout le monde est à ses trousses, à commencer par le propriétaire de son bungalow.
Critique : De Dagur Kári, nous avions adoré Nói albínói (2003), qui relatait la vie d’un petit village islandais. Dans ce nouveau film, le réalisateur explore à nouveau les relations humaines avec son humour décalé. Daniel, le personnage principal, est un petit cousin de Harry Langdon et Pierre Richard. Artiste de graffiti irresponsable mais sympathique, il vit en parasite au jour le jour et affronte régulièrement vigiles de parking, cafetiers et policiers. Un juge insomniaque, adepte du surbooking quand il prend l’avion, une boulangère amoureuse, un « grand-père » allumé et… une fiat 500 complètent la galerie des personnages et accessoires insolites. C’est filmé en noir et blanc, avec quatre bouts de ficelle, et le charme discret et modeste de l’entreprise n’est pas sans évoquer les premiers films de Miloš Forman (Les Amours d’une blonde) ou certains essais de la Nouvelle Vague, comme le court-métrage Antoine et Colette de François Truffaut. Court-métrage : le mot est lâché, et sans doute ce format aurait-il davantage convenu à ce film dont les 1 heure 40 ne tiennent pas toujours la route, le réalisateur n’échappant pas à un maniérisme que l’on trouve par ailleurs dans un certain cinéma américain indépendant. On retiendra pourtant d’adorables séquences d’humour pince-sans-rire, comme la séduction de la mère de la boulangère ou la délibération du jugement animé par un magistrat impassible et rêveur… Telle quelle, l’œuvre mérite le détour et devrait attirer l’attention sur un cinéma danois qui ne se limite pas aux petits maîtres du Dogme.
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