Energies recyclables
Le 22 octobre 2013
Une suite vintage, pour les amateurs de séries « old school », où l’essentiel des ressorts des grands soaps opéras des années 80 est repris à l’identique...
- Acteurs : Jesse Metcalfe, Jordana Brewster, Larry Hagman, Patrick Duffy, Josh Henderson, Linda Gray
- Genre : Série télé
- : Warner Home Video
- Plus d'informations : Site officiel :
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Sortie vidéo : le 4 septembre 2013
Une suite vintage, pour les amateurs de séries « old school », où l’essentiel des ressorts des grands soaps opéras des années 80 est repris à l’identique, avec un style télévisuel mais des décors opulents. Seul changement, des comédiens qui ont pris un coup de vieux ou, de jeunes protagonistes répondant aux canons esthétiques plus contemporains. Mais à vouloir chercher le consensus à tous prix, la série risque d’avoir des difficultés pour plaire à tout le monde.
L’argument : John Ross, le fils de JR Ewing et Sue Ellen Ewing, est déterminé à saper l’héritage de sa grand-mère en forant pour du pétrole sur les terres Ewing. Christopher, fils adoptif de Bobby et de on ex femme, Pamela Ewing, espère diriger l’entreprise familiale dans la nouvelle direction des sources d’énergies alternatives. Il est fiancé à Rebecca Sutter, qui essaie de trouver sa place dans la famille Ewing. Elena Ramos, la petite amie de John Ross était autrefois la fiancée de Christopher. Bobby s’est maintenant remarié à Ann, dont la beauté et la grâce sont compensées par une volonté farouche de maintenir la paix au sein de la famille...
Notre avis : Flop total en France après un passage discret en prime time sur TF1, Dallas saison 1, donc la nouvelle génération, a vite fini sa carrière sur la TNT où les fans de la première heure ont pu revoir les icônes d’un Texas reaganien le visage bouffi (Bobby, Lucy) ou amaigri (J.R, Larry Hagman ayant été sérieusement malade sur le tournage des deux premières saisons avant de s’éteindre). Pourtant, force est d’admettre que les Américains, eux, ont plutôt remis le couvert, puisqu’à ce jour une troisième saison a été commandée pour 2014. Ce que l’on peut comprendre pour peu que l’on soit sensible au charme des soaps opéras pompeux, façon Dynasty, propre aux années 80.
Si le luxe est là, mais tout de même moins ostentatoire qu’à l’époque de la suprématie de la série (aujourd’hui, il y a tant de concurrence…), la nouvelle génération convoque surtout les rejetons des deux frères rivaux, Bobby, le gentil qui tenait de sa mère, Ellie Ewing, et J.R., le salaud le plus célèbre du tube cathodique, farouche magnat du pétrole qui se revendiquait de Jock, son père. Le fils adoptif de Bobby et Pam (grande absente au casting), est incarné par la silhouette butch de Jesse Metcalfe, le jardinier sexy dans Desperate Housewives, tandis que le fils de l’ignoble J.R. emprunte les traits torturés de Josh Henderson des Tudor. La nouvelle série repose quasiment entièrement sur leurs frêles épaules, entre rivalités naissantes entre ces jeunes protagonistes, qui doivent aussi compter sur la distraction convoitée d’une belle poupée latine, Jordana Brewtser, de la saga Fast & Furious. Les deux jeunes gens sont visiblement troublés par le poids d’un passé lourd qui a plus ou moins anéanti la famille (J.R. commence d’ailleurs la saison en maison de retraite, à l’état végétatif, avant de reprendre ses manigances), et, évidemment, vont pêcher là où leurs pères ont eux-mêmes fauté. Le pétrole convoité par John Ross Junior, coule sur les terres mêmes du ranch, et le jeune homme serait prêt à bousculer le testament d’Ellie, qui se refusait à ce que l’on touche au patrimoine terrien, pour pouvoir faire renaître les Petrol Ewing. Dans un manichéisme qui reflète aussi le changement des mentalités du public américain, Christopher, aussi chérubin que son père en son temps, lutte pour la dignité et se bat pour de nouvelles ressources naturelles, plus propres, évidemment.
Au-delà de cette trame aux allures de reboot (une version cinéma a très longtemps été envisagée !) viennent se greffer tous les bons ressorts dramatiques du genre : femme aux deux visages, mi garce, mi victime, maladie foudroyante, réapparition de documents compromettants, manipulations… Tout pas en avant est forcément entravé par l’avancée de l’autre qui de toute façon se fera doubler très vite pour ne pas trop décevoir les spectateurs qui sont aussi partagés entre l’envie de voir le mal triompher et les bons vaincre…
Manichéisme primaire et ressorts antédiluviens caractérisent cette première saison très sympathique, mais malheureusement mise en scène par des réalisateurs fossoyeurs qui enterrent toute légitimité contemporaine à ce revival old-school qui se suit de façon fluide et rapide, en 10 épisodes, avec une certaine nostalgie. Le cliffanger final nous promet une belle bataille pour la saison 2, il y aura du Barnes, beaucoup de Cliff Barnes dans celle-ci ! Et évidemment, à l’épisode 8, la mort de J.R. !
Le DVD
Coffret svelte, mais élégant qui propose de nombreuses pistes et bonus.
Les suppléments :
Warner n’a pas tenu à punir la France pour son manque de fidélité à cette resucée eighties. Ceux qui achèteront le coffret sont des fans de la première heure, qui préféreront chérir la série à leur rythme que de la regarder en VoD ou à la télé. Les bonus sont aussi nombreux et très instructifs. On apprécie le retour sur l’un des épisodes piliers de la saga, le Cliffhanger mythique qui avait clos une saison sur l’assassinat de J.R. ! Des documentaires évoquent la production contemporaine, avec le rapport du jeune casting au mythe fondateur du soap. On peut tomber parfois dans la featurette promotionnelle, mais l’ensemble vient parfaitement compléter le programme.
Des scènes coupées et des commentaires audio du pilote viennent assurer une présence massive des compléments sur ce coffret Ewing.
L’image :
Image propre et promise à un contraste chaleureux pour épouser les esthétiques d’une série qui joue beaucoup sur les ambiances chaleureuses, voire chaudes-ringardes, d’intérieur. Peut-être, pourrions-nous regretter l’absence de haute-définition pour cette sortie vidéo. C’est bien d’explorer les canons visuels de son époque.
Le son :
Le son Dolby Digital 5.1 n’est disponible qu’en version originale et ne bénéficie que d’une spatialisation limitée. La VF, que beaucoup de spectateurs français choisiront de découvrir, n’est qu’en stéréo. Cela limite beaucoup le plaisir.
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