Le 13 octobre 2017
Objet culte mais victime des affres du temps, Cube sort dans une édition Blu-ray correcte et sans surprise.
- Réalisateur : Vincenzo Natali
- Acteurs : Nicole DeBoer, Nicky Guadagni, David Hewlett, Andrew Miller
- Genre : Science-fiction, Fantastique
- Nationalité : Canadien
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Editeur vidéo : Metropolitan Video
- Durée : 1h26mn
- Date télé : 12 septembre 2020 20:50
- Chaîne : Ciné+ Frisson
- Box-office : 913 773 entrées France - 232 638 Paris périphérie
- Date de sortie : 28 avril 1999
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Résumé : Un groupe de personnes, sans savoir pourquoi, se retrouve enfermé dans une prison surréaliste, un labyrinthe sans fin constitué de pièces cubiques communicantes et équipées de pièges mortels. Le policier, l’architecte, l’étudiante en mathématiques, la psychologue et l’autiste captifs ne savent qu’une seule chose : chacun possède un don particulier qui, combiné aux autres, peut les aider à s’évader. Au fur et à mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s’amplifient. Il leur faudrait pourtant réussir à s’associer pour échapper à une mort certaine.
Critique : Aujourd’hui encore, Cube reste gravé (en tout petit certes, mais tout de même) dans un pan de l’histoire du cinéma pour avoir représenté en pionnier l’idée qu’avec des idées mais pas de budget l’on pouvait tout de même réaliser un projet qui tienne la route, et même mieux, qui puisse accéder à une certaine notoriété au fil des ans. Depuis sa sortie en 1999, de nombreux films ont voulu s’inscrire avec plus ou moins de réussite dans cette même volonté que de bons concepts pouvaient contrebalancer avec un manque de moyens évident. Le problème est qu’il est difficile aujourd’hui de ne pas trouver de sacrés défauts à ce Cube, surtout lorsque les œuvres qu’il a pu inspirer à travers les années reposent sur une base bien plus solide en termes d’écriture, obligeant le spectateur à repenser ce "modèle" loin d’être infaillible. Car pour un film entièrement axé sur la psychologie, le premier long-métrage de Vincenzo Natali ne se dote pas d’une caractérisation la plus cohérente qui soit, avec des personnages changeant du tout au tout en rien de temps, comme Leaven, passant d’un extrême pleurnichard à un autre plus péteux en un quart de seconde. Cette évolution très saccadée des six victimes du cube pâtit en plus d’un jeu d’acteur allant du passable au très mauvais, avec une absence totale de subtilité dans le comportement (un niveau presque équivalent à notre ami Mike, c’est dire).
- Copyright : Metropolitan FilmExport
Pourtant, Cube continue de tenir la route. Déjà, parce que le cheminement proposé par Vincenzo Natali est si carré et millimétré qu’il n’offre pas réellement de temps mort grâce à un système d’ajout de péripéties mathématiques mais pas moins efficaces. Reposant sur le mystère entourant le pourquoi du comment du par qui de cet environnent hostile, le film attise la curiosité par sa distillation très légère des informations jusqu’à son final ayant fait couler beaucoup d’encre sur sa signification et sa symbolique. Avec le caractère très ouvert de la conclusion et sa manière de représenter la société grâce à la mise en place d’un microcosme simpliste mais accrocheur, Vincenzo Natali offre au spectateur la matière pour réfléchir sur son œuvre majeure. Néanmoins, cet aspect méritoire peut également s’interpréter comme l’incapacité du réalisateur à prendre le risque d’expliquer son concept, d’autant plus que l’approche des mathématiques communément appelée "ta gueule c’est la science" peut amener à sourire et détruire les ambitions intellectuelles du film. Malgré cela, on continue d’apprécier Cube pour son côté attachant et gentiment désuet. Pas sûr qu’il survive vraiment au-delà de quelques décennies cependant.
- Copyright : Metropolitan FilmExport
Le Blu-ray :
Les suppléments :
On pourra trouver son lot d’informations concernant le film sous tous ses angles, grâce aux entretiens avec Vincenzo Natali et son équipe, mais le tout n’est tellement pas attractif et ludique qu’il devient rapidement très ennuyeux de regarder ces bonus.
L’image :
Cette édition n’a clairement pas profité d’un travail en profondeur avec un niveau de détail assez moyen sur la surface du cube, mais n’a rien de honteux non plus. Le traitement des visages s’avère notamment de bonne qualité et les changements d’éclairage au cours du film n’occasionnent pas d’importantes dégradations du transfert.
Le son :
On ne parlera pas de la VF au doublage incroyablement mauvais. En revanche la VO en DTS-HD se montre plutôt efficace dans la spatialisation sonore des bruits du cube. Encore une fois, c’est agréable sans être exceptionnel.
– Sortie Blu-ray : le 17 octobre 2017
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