Le 21 septembre 2017
Carence en action, rythme confus et acteurs fatigués pour un résultat qui accuse un manque de liant manifeste. Albert Pyun nous ennuie plus qu’autre chose malgré les recherches d’atmosphère.
- Réalisateur : Albert Pyun
- Acteurs : Burt Reynolds, Mario Van Peebles, Rob Lowe, Ivana Milicevic, Ice-T
- Genre : Action, Thriller
- Nationalité : Américain, Slovaque
- Editeur vidéo : Metropolitan Video
- Durée : 1h34mn
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– Date de sortie en DVD et blu-ray : 12 septembre 2017
Résumé : Dix ans après la chute de l’Union soviétique, de puissantes organisations mafieuses règnent sur la région et contrôlent le trafic des armes et des technologies de pointe. A Prague, plaque tournante du réseau, Billie, surnommé Crazy Six, et son gang se sont alliés à la bande de Dirty Mao pour contrer Raul, le chef d’un des plus puissants cartels du crime d’Europe. Mais l’affrontement tourne au massacre : face à l’argent et au pouvoir, c’est chacun pour soi...
Notre avis : Tournage commando d’une poignée de jours en Europe de l’Est, acteurs présents pour à peine quelques heures sur le plateau : voilà en gros le quotidien d’Albert Pyun lorsqu’il tourne un DTV comme Crazy Six en 1997. Le bonhomme a désormais pris l’habitude de faire avec le peu de moyens dont il dispose en compensant toujours le manque de budget et les contraintes par des idées (bonnes ou mauvaises, c’est selon). Avec ce DTV d’action (faut-il encore la trouver...), l’art du montage lui permet de produire l’illusion que Rob Lowe donne la réplique à Burt Reynolds, Mario Van Peebles ou Ice-T en champs contre-champs alors que les acteurs ne se croisent parfois même pas sur le plateau ! Voilà sans doute pourquoi le résultat à l’écran apparaît si hétérogène, au point d’avoir affaire à des personnages qui semblent tous totalement déconnectés les uns des autres, comme si chacun était enfermé dans son propre monde (les choix de mise en scène avec ambiance et lumières différentes selon le personnage n’y sont également pas étranger). On passera rapidement sur une écriture en manque de cohérence et un scénario laissé sur la touche pour se concentrer plutôt sur l’atmosphère quasi lunaire que dégage le film.
Dans les quelques points positifs à relever, il y a cette musique omniprésente tout au long du métrage qui se veut envoûtante (on pense au film Les rues de feu alias Streets of Fire de Walter Hill que Pyun apprécie tout particulièrement et qui demeure très certainement une source d’inspiration), couplé à un travail sur les éclairages qui permet de dégager une atmosphère presque onirique, tranchant avec la formule habituelle de la série B d’action bête et méchante. Pas de caméra folle à relever sur Crazy Six, puisque Pyun choisit cette fois de rester sobre et plus statique que d’usage en tablant sur des gros plans à foison tout en parvenant sur quelques séquences à filmer amoureusement l’actrice Ivana Milicevic (Vanilla Sky, La Peur au Ventre).
À l’arrivée, c’est pourtant le rythme décousu, le bla bla inutile, les acteurs fatigués et le peu d’action diffusée qui finiront par nous assommer dans les règles. Maintenant, de là à voir en Crazy Six un DTV d’action mal-aimé aux accents hypnotiques, voire poétiques, qu’il serait peut-être temps de réhabiliter, il y a un fossé que de notre côté, nous ne nous aventurerons pas à franchir...
LE TEST BLU-RAY :
Les suppléments :
La présentation du film est assurée par Nicolas Rioult, cinéphile et collaborateur régulier dans la sphère de la presse ciné. En grand fan du réalisateur, il partage son amour sincère pour le film en nous livrant sa lecture et en relevant des qualités qui peuvent toucher le spectateur en fonction de son degré d’adhésion à l’œuvre. Un entretien qui mérite vraiment d’être visionné que l’on adhère ou pas au long-métrage, rien que pour la somme d’informations qu’il recèle. À noter enfin que le film Explosion Imminente avec Steven Seagal est inclus sur ce double programme. Pour les fans de saumon agile qui souhaitent compléter leur collection avec de la haute définition.
L’image :
Les éclairages travaillés que déploie le film rendent tous agréablement bien et il faut vraiment souligner l’excellent travail de l’éditeur Metropolitan sur la restauration de l’image.
Le son :
Proposées dans un mixage DTS-HD Master Audio 2.0 d’origine, les pistes françaises et anglaises assurent aux dialogues une parfaite clarté. Même son de cloche en ce qui concerne les musiques de la bande originale qui jalonnent une grande partie du film, la clarté est elle aussi au rendez-vous.
Galerie Photos
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