Confidence - la critique

Une énième variation sur le thème de L’arnaque.

L’argument : Jake Vig est un Arsène Lupin des temps modernes aux méthodes aussi rocambolesques qu’efficaces. A l’aide de complices (Gordo, Miles, Big Al, et deux officiers de police corrompus, Lloyd et Omar), il arnaque un comptable qu’il pensait inoffensif. Erreur, il s’agit en fait du comptable personnel d’un caïd mégalomane, le cynique Winston King. Acculé, Jake se voit dans l’obligation de rembourser, et pour cela, il convainc le "king" de l’aider à monter une énorme escroquerie. Alors qu’il commence à recruter son équipe (surtout la plantureuse Lyli), il se rend compte qu’il est aussi poursuivi par son vieil ennemi, l’agent Gunter...

Notre avis : Beau gosse d’escroc, agent du FBI tenace, caïd psychotique, femme fatale, meurtre et flics véreux, James Foley livre avec Confidence une énième variation sur le thème de L’arnaque, le chef-d’œuvre de George Roy Hill (1973). Le scénario part sur les mêmes bases du gentil voleur qui escroque, sans le savoir, un méchant caïd. Ce dernier réprime méchamment (eh oui, c’est son métier d’être méchant) en tuant l’ami du gentil voleur qui se venge à son tour. Ouf, justice est faite. Heureusement l’objectif de Confidence n’est pas l’introspection du genre humain mais davantage un jeu de cache-cache dont la mise en scène rythmée amusera sans doute un spectateur désabusé. En guise d’escroc gentleman, Edward Burns oppose son joli faciès à celui, plus usé, d’un Dustin Hoffman jubilant de violence gratuite et obsessionnelle. La structure narrative non linéaire (le film commence à la fin pour revenir au récit de Jake), les rebondissements amenés par des dialogues quelquefois drôles font de ce Confidence un chuchotement plus plaisant à entendre qu’à regarder.