Le 18 décembre 2018
ESC a la bonne idée de regrouper trois comédies de Jean-Pierre Mocky avec Bourvil et Francis Blanche, trois « classiques » décalés.


- Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
- Acteurs : Francis Blanche, Jean Poiret, Michael Lonsdale, Roland Dubillard, Bourvil
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : ESC Éditions

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– Sortie DVD : le 9 octobre 2018
Résumé : - L’Étalon (1970) : William Chaminade, vétérinaire, prend conscience des ravages que le délaissement amoureux peut susciter le jour où il sauve une jeune femme du suicide. Pour pallier leurs carences affectives et surtout physiques, il invente le principe d’un étalon au service de ces dames... Initiative que les maris outragés vont tout faire pour contrecarrer ! - Un Drôle de paroissien (1963) : Malgré une situation financière dramatique, Georges Lachesnaye refuse de se soustraire à l’oisiveté, érigée en véritable tradition familiale. A l’église, la providence attire son attention sur le tronc, ressource inespérée qu’il se met en tête d’utiliser pour subvenir à ses besoins. Robin des Bois des lieux de culte, Georges, pilleur de troncs au grand cœur, se livre alors à un subtil jeu de cache-cache avec la police... - La Grande lessive ! (1968) : L’abrutissement de ses élèves, dû à leurs veillées nocturnes devant le petit écran, n’en finit plus d’excéder Armand Saint-Just, professeur de lettres dans un lycée parisien. Avec l’aide d’un professeur d’éducation physique et d’un chimiste, il se lance dans une croisade qui met hors d’état de fonctionner les télévisions de ses élèves... au grand dam de leurs parents...
Les films : Trois des quatre collaborations de Bourvil et Mocky, c’est un cadeau qui ne se refuse pas : en fin de carrière, le comédien s’écartait de ses rôles de benêt drolatique pour aborder, avec le plus iconoclaste des réalisateurs, des films mordants s’attaquant à des sujets peu abordés, que ce soit la frustration sexuelle des femmes, l’aliénation télévisuelle ou la morale et la religion. Dans tous les cas, c’est un jeu de massacre sans nuances, parfois mal fagoté, toujours réjouissant. On ne se lasse pas des seconds rôles caricaturaux, des incongruités et du mauvais goût affirmé.
Les suppléments :
Trois entretiens avec Mocky, c’est un autre cadeau. Qu’on n’attende pas cependant des envolées sarcastiques : le cinéaste s’y livre plutôt à des éloges (Bourvil, Francis Blanche… et lui-même) et fait preuve d’une grande tendresse et d’une nostalgie certaine (les morts, le cinéma d’avant). Plus disert sur Un drôle de paroissien, qui demeure son grand succès, plus touchant dans les deux autres, il délivre tout de même quelques anecdotes savoureuses.
L’image :
Le noir et blanc d’Un drôle de paroissien est mieux conservé que les couleurs assez épaisses des deux autres films. Pas de parasites, mais une définition plutôt médiocre.
Le son :
Les dialogues restent audibles, mais les pistes sont étriquées et la musique parfois stridente. Curieusement, c’est le film le plus ancien qui s’en sort le mieux.