Se souvenir des vieilles choses
Le 7 juin 2005
Daeninckx pointe une fois de plus les dérives de notre société et nous parle de mémoire.


- Auteur : Didier Daeninckx
- Editeur : Verdier
- Genre : Nouvelles
- Nationalité : Française

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Dans un monde d’injustice, le respect du droit et de l’honneur devient l’affaire de chacun. Daeninckx pointe une fois de plus les dérives de notre société et nous parle de mémoire.
La ligne de conduite de Didier Daeninckx, c’est un regard aigu sur le monde et ses dérives, l’injustice quotidienne, la misère sociale qui fait basculer dans le non-droit.
Les six nouvelles rassemblées ici parlent de mémoire. Celle, ineffaçable, qui fait vivre, dans le souvenir paisible, la nostalgie ou la vengeance en marche. Une mémoire qui ne laisse jamais en paix, compagne ou torture, celle que l’on doit aux autres ou à soi-même. Les personnages de Didier Daeninckx sont hantés par le souvenir, poussé jusqu’à l’extrême pour être en paix avec leur conscience. Une conscience qui n’a rien à voir avec les lois. La seule règle, c’est celle, intime, du cœur et d’une certaine idée de la justice. Les hommes sont des témoins, des relais sur le chemin de la mémoire, des armes qui la font survivre.
L’écriture est sobre, sans effets, au service d’un univers de noirceur d’où se détache pourtant la foi en certaines figures exemplaires. Celles qui peuvent encore laisser croire à l’humanité.
Didier Daeninckx, Cités perdues, Verdier, 2005, 122 pages, 12,50 €