Nique/fuck
Le 10 juin 2012
Une nouvelle série américaine obsédée de la chose, entièrement dédiée à la vulgarité crasse et à des protagonistes cyniques... Pas mal, mais rien de bien nouveau dans l’outrance.
- Acteurs : Jason Priestley, Ernie Grunwald, Joanna Cassidy
- Genre : Comédie, Série télé
- Nationalité : Canadien
- : E1 Entertainment
- : Wild Side Video
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Une nouvelle série américaine obsédée de la chose, entièrement dédiée à la vulgarité crasse et à des protagonistes cyniques... Pas mal, mais rien de bien nouveau dans l’outrance.
L’argument : Après un accident qui a plongé son dernier client dans le coma, Richard "Fitz" Fitzpatrick, un vendeur de voitures d’occasion au comportement désobligeant, doit supporter un nouveau vendeur, Larry, un homme généreux déterminé à ramener Fitz dans le droit chemin.
Notre avis : La série américaine (celle-ci est en fait canadienne) tend à se répéter un peu. De l’irrévérence qui passe par des protagonistes grotesques, ouvertement désagréables, alcoolo, drogués, qui se servent des autres à des fins personnelles, pour étancher leur soif d’entre-jambe ou leur carrière, des dialogues à la vulgarité de garage (cela tombe bien cela se passe chez un concessionnaire)... Oui, rien de nouveau. Six Feet Under avait déblayé le chemin pour la perversité des situations, collé aux basques par l’outrance absolue de Nip/tuck, où l’un des deux chirurgiens héros couchait avec tout ce qui bougeait sans aucun remord (là c’est un garagiste quadra qui culbute sans vergogne partout où il passe). Le sexe coulait à flot dans la version américaine de Queer as folk où l’on retrouvait cette même consommation addictive du sexe via le personnage de Brian, et l’on retrouve l’amoralité de Weeds et surtout de Californication, puisque le personnage incarné par Jason Priestley (oui, l’un des bogosse de Berverly Hills qui a pris un sacré coup de vieux) a tout du looser séducteur joué par David Duchovny, dans la série chaude de Tom Kapinos.
Call me Fitz, dont la signature relève du "My name is Bond" façon parking de zone commerçante, est donc une énième comédie délurée à fond dans la déferlante de situations osées : cunnilingus à une femme dans le coma, petite orgie entre amis chez la mère nymphomane de l’anti-héros (excellente Joanna Cassidy de Blade Runner, fellations en voiture pour conclure une vente...) l’obsession déborde joyeusement, au coeur d’une Amérique conservatrice qui visiblement aime bien ça ! Le rapport à la conscience moralisatrice du pays est incarné par le personnage de Larry qui déboule dans la vie de "Fitz" pour le remettre dans le droit chemin. Toujours à la lisière du fantastique sans y sombrer, pour réserver des réponses aux saisons ultérieures, cette première saison fonctionne aussi dans cette association comique entre deux gars qui n’ont rien à faire ensemble. Fitz est corrompu et égoïste, il doit assumer sa bonne conscience ouverte en la personne du grand Larry, qui le dépasse d’au moins trois têtes.
Au final, malgré un manque patent d’originalité, la succession d’épisodes passe plutôt bien, aidée par une durée de sitcom (30mn) et une ambition suffisante de 13 épisodes par saison. Il manque toutefois un fil conducteur qui nourrit l’envie irrépressible de connaître la suite, alors que la conclusion de cette première saison, en deux parties, pâtit d’un manque de crescendo, malgré une fin avec explosif, faute d’être explosive.
On reste curieux quant à la direction que prendra la saison 2.
Le coffret DVD
Un coffret de qualité si l’on passe vite sur les bonus, insipides et dont la durée minime rend leur présence incongrue.
Les suppléments :
Beaucoup trop courts et superficiels pour nous satisfaire. Qu’il y ait un module Casting et Genèse dans le coffret, c’est impératif pour présenter une nouvelle série culte, mais réduit à quelques poignées de minutes, l’exercice est totalement insipide.
Un bêtisier et un teaser de la saison 2 complète cet essai vain de remplissage.
L’image :
Alors que l’éditeur ne propose aucun blu-ray pour les amateurs de plus en plus nombreux de HD, les curieux devront se contenter d’une image un peu lisse, dont le principal atout est un contraste suffisamment appuyé pour approfondir les noirs et souligner les efforts esthétiques réels de l’équipe artistique. A fond dans les filtres, Call me Fitz est une très belle série à découvrir...
Le son :
La VO et la VF ne sont pas indignes. La première offre une spatialisation correcte en 5.1DD, tandis que la seconde, certes, simplement dévoilée en stéréo, a au moins la force d’un doublage de qualité.
Galerie Photos
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