Le 12 décembre 2021
Un documentaire sensible qui, au-delà de l’adoption, s’interroge sur le motif plus large de l’identité.


- Réalisateur : Stéphanie Pillonca
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pyramide Distribution
- Durée : 1h27mn
- Date télé : 18 novembre 2022 21:00
- Chaîne : OCS Max
- Date de sortie : 22 décembre 2021
- Festival : Festival du film de société de Royan

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Résumé : C’est toi que j’attendais nous plonge dans l’intimité de couples qui souhaitent adopter un enfant et attendent impatiemment l’appel qui fera basculer leurs vies. Mais c’est aussi l’histoire d’Alexandra qui recherche par tous les moyens son fils né sous X, ou Sylvian qui se bat chaque jour pour retrouver sa mère biologique. Des parcours de vie riches en émotion qui nous interrogent sur la quête d’identité et sur l’amour...
- Copyright Pyramide Distribution
Critique : Quatre histoires différentes nourrissent le propos de ce film délicat. Au-delà de l’adoption, le propos pose la question de l’identité, à la fois celle qui est donnée à l’enfant qu’on éduque et celle que l’on cherche à la travers la quête d’un parent biologique. Il y a d’abord deux couples que la caméra suit attentivement dans leur parcours difficile, dont l’issue sera heureuse, conformément à leur souhait d’élever un enfant. Les propos décrivent des situations douloureuses (fécondations in vitro infructueuses, mort d’un fœtus pendant la grossesse), générant des confessions émouvantes, où le regard de la réalisatrice s’efface devant les mots d’adultes impactés, parfois durablement marqués, mais opiniâtres dans leur désir sincère, inquiets à l’idée que les démarches débouchent sur un nouvel échec.
Les séquences, jamais voyeuristes, documentent des moments de forte intensité : elles accompagnent la nervosité d’un couple dans l’attente de la visite d’une assistante sociale, suivent la découverte des photos d’une petite fille, qui prolongent l’agrément : le nourrisson a quelques mois et ses parents l’appelleront Rosalie, avant que la transition ne s’effectue en douceur. D’autres scènes savent aussi saisir des instants qui dépassent l’évidence d’un bonheur, quand les mouvements retenus d’un homme devenu père disent d’abord sa gêne, comme s’il demeurait les traces d’une illégitimité bientôt abolie par un premier geste affectif, fondateur. Plus douloureuses sont les histoires individuelles, à l’unisson d’une solitude tenace, même lorsqu’une famille aimante existe et ne retient pas ses sentiments, ou quand un conjoint signale sa présence par des attitudes empathiques.
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