Le 17 décembre 2018
- Voir le dossier : Box-office américain
Spider-Man explose les records de décembre et Clint Eastwood retrouve le sourire. La Performance Capture de Mortal Engines mord la poussière. C’est le box-office du week-end.
Spider-Man n’épate plus depuis longtemps au box-office, réalisant des scores, certes, satisfaisants, mais loin de la première trilogie. Au moins, le nouveau film d’animation Sony, fort de critiques élogieuses, s’empare avec brio de la première place, avec 35M$ dans 3.813 cinémas, et laisse entrevoir une nouvelle franchise en fanfare. Un score loin d’être léger car c’est le meilleur lancement pour une œuvre animée distribuée un mois de décembre. Avec le bon bouche-à-oreille annoncé, le Marvel peut déjà envisager de passer les fêtes au-dessus des 200 millions.
Deux autres films d’animation sont présents dans le top 5, Le Grinch et Ralph 2.0.. Le premier égalise les recettes avec la production de Noël qui mettait en scène Jim Carrey, et prend ses avances sur le second : 239M$ contre 154M$ pour le Disney. La différence est d’autant plus flagrante que Ralph a coûté 100M$ de dollars de plus que la version animée du conte de Dr. Seuss.
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Universal, toutefois, devait se préparer à un amer échec ce week-end, celui de Mortal Engines. Rares sont les grosses productions chez Universal, à l’exception, en 2018, de Jurassic World 2. Le studio préfère miser sur des budgets minimes (dans l’épouvante) ou moyen, y compris dans ses méga-succès animés. Le désaveu est donc cinglant pour cette production Peter Jackson, qui sombre en 5e place, avec 7.5M$ pour son investiture. A ce niveau, l’on peut d’ores et déjà parler d’accident industriel, ni plus ni moins. Cela n’empêche pas Universal de conserver une solide deuxième place annuelle, derrière Disney, en Amérique, fort de quelques succès supplémentaires, comme Green book, production à Oscars budgétée à 23M$, qui a déjà rentabilisé ses coûts de production en un mois, sur une combinaison peu élevée de moins de 1.250 écrans.
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Parmi les nouveautés, l’on peut remarquer l’entame satisfaisante du nouveau film de Clint Eastwood, La Mule, qui sortira en France le 23 janvier, avec plus de 17M$ sur à peine 2.500 sites. Plutôt bien reçu par la critique, ce drame autour de l’immigration est surtout le premier film dans lequel Clint Eastwood acteur, désormais âgé de 88 ans, réapparaît, depuis le succès prodigieux de Gran Torino, en 2009 (270M$ dans le monde). Warner en espère beaucoup et peut déjà se satisfaire de résultats globalement supérieurs au 15:17 to Paris, qui avait rejoint les échecs récents du cinéaste (Au-delà, Invictus, J. Edgar...). On devrait peut-être retrouver La Mule du côté de Sully (125M$), si le bouche-à-oreille le porte loin.
Retour de Deadpool en salle, avec une version PG-13 du second volet, exploitée également avec des scènes bonus. Seulement 2.6M$ ont grossi la farce que l’on dit plus réussie que la version PG, proposée au printemps. Le Marvel de la Fox, intitulé Once upon a time Deadpool, était exploité dans 1.566 cinémas.
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Le flop art et essai de la semaine a pour titre The House that Jack built. Malgré la présence de Matt Dillon, le dernier Lars von Trier ne démarre qu’à 40.000$ dans 33 salles. Le score est épouvantable et reflète bien la difficulté pour ce thriller hyper violent de se positionner sur les différents marchés de la planète. Capharnaüm, de Nadine Labaki, fait beaucoup mieux, avec 27.000$ dans 3 cinémas pour son lancement.
Belle percée de If Beale Street Could Talk, le nouveau Barry Jenkins, qui ouvre très solidement, avec 226.000$ dans seulement 4 salles soigneusement choisie pour concourir aux Oscars. La classe pour l’auteur de Moonlight qui avait par ailleurs gagné une fois de plus l’estime des critiques.
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