Box-office USA : Black Panther est le 5e meilleur démarrage de l’histoire

192.023.000$. Ce sont les projections, ce week-end, pour Black Panther, en seulement 3 jours. Le lundi étant férié, les recettes vont encore bondir vers des proportions inédites. Seul un film Marvel avait réussi pareil exploit à ce jour, le premier Avenger, qui avait plastronné à 208M$. Au-dessus, il faut compter sur les épisodes 7 et 8 de Star Wars et sur Jurassic World en 3e position.
Black Panther est une réponse magnifique du peuple américain au populisme et au racisme affiché par l’administration blanche de M. Trump, et propulse un peu plus l’Amérique vers une égalité de traitement des minorités à Hollywood, après la fin de carrière formidable, de 400M$, de Wonder Woman, en 2017, et le #MeToo qui a ébranlé le système, jusqu’à faire couler la boîte de l’odieux Weinstein.
Chapeau à l’équipe de Black Panther qui rentre dans les livres d’histoire de la fédération. Mais attention à l’hégémonie Disney qui, désormais, concentre 8 films parmi les 10 plus grosses recettes sur le territoire étasunien. Seuls Universal (3e) et Warner (10e, avec le chapitre final de Harry Potter), parviennent à exister à de telles cimes.

Le reste du classement laisse peu de place aux nouveautés, Cro-Magnon, co-produit par StudioCanal, souffrant de la résistance de Peter Rabbit (17M$, total de 48M$) et de Jumanji : bienvenue dans la jungle, désormais deuxième plus gros succès de l’histoire pour Sony. Ce dernier s’est calé à 8M$ ce week-end et s’est mis dans les poches un total encore provisoire de 377M$ aux USA et 527M$ dans le reste du monde. On appelle ce genre de phénomène des sleepers, des exploitations increvables, sur de nombreuses semaines, un phénomène ultra rare dans le royaume des blockbusters, plus approprié aux films d’art et essai dont la notoriété se construit davantage sur le bouche-à-oreille que sur le marketing.
The Greatest Showman joue aussi les rallonges en 6e place avec une baisse minime (5M$, total de 154M), c’est 100M$ de plus que Le Labyrinthe 3, le remède mortel dont les 54M$ aux USA vont être rattrapés par les 46M$ issus par ce même film en Chine (ce qui est supérieur aux 42M$ du dernier Star Wars, ndlr). La trilogie se clôt sur un beau succès à l’international, et notamment en France qui compte comme l’un des marchés leaders (les diffusions sur TF1 des chapitre 1 et 2, en prime, le dimanche soir, aidant).
Gros flop pour Samson, production kitsch avec Billy Zane et Jackson Rathbone, en 10e place (1.9M$, 1.249 cinémas).
Quid de 50 nuances plus claires ? Une chute décente de 56% de ses recettes, et 16M$ dans le slip bien rempli de Christian pour son 2e week-end d’exhibition. La romance caliente d’Universal est toujours en retrait par rapport au volume 2, qui avait connu l’extase à 114M$. L’ultime volet pourrait s’arrêter entre 90 et 100M$, sans franchir cette barre symbolique. Universal s’en moque un peu, l’international étant déjà de 190M$, le final mondial devrait être équivalent.