Le 17 février 2019
- Voir le dossier : Box-office américain
Avec 36M$ en 4 jours, Alita produit par la Fox et James Cameron pour 170M$, est en tête du pire week-end du Presidents Day, depuis 2001. Le bide était annoncé.
Les chiffres : A part à un public niche, qui avait largement répondu présent au succès de Spielberg, Ready Player One, l’adaptation du manga de Yukito Kishiro, Alita : Battle Angel, n’a jamais soulevé le moindre intérêt auprès des Américains, peu intéressés par la promo tonitruante, et toujours exaspérés par la taille irréelle des yeux de l’héroïne, voulus comme fidèles à l’œuvre originelle. Aussi la Fox aura repoussé la date de sortie, peu confiant dans le monstre généré : exit la sortie d’un blockbuster estival, puis celle du 21 décembre 2018, où la compétition était trop féroce, les vacances d’hiver, sans aucune autre concurrence directe, lui permettait de limiter la casse, et effectivement, sans être un succès, le film limite les dégâts. Toutefois la Fox aura pourtant eu beau proposer des previews d’extraits dans le monde, auprès de journalistes sélectionnés pour susciter le buzz, mais ce projet dantesque a échoué aux USA avec 36M$, en 4 jours. Le film exposé dans 3.790 cinémas a toutefois l’avantage de pouvoir se frotter à l’international où la curiosité devrait lui permettre d’éviter la déroute de Mortal Engines, cette autre œuvre ambitieuse vouée à lancer une franchise, produite par un cinéaste geek friendly -Peter Jackson-, et avec une actrice filmée en performance capture dans le rôle principal. Cela fait beaucoup comme points communs, mais on s’arrêtera là. Mortal Engines avait coûté moins cher, mais n’avait pas dépassé les 81M$ à l’issue de son exploitation, avec un rejet de pays majeurs comme la Chine ou le Royaume-Uni (seul le Brésil avait adhéré au film). Alita aura des chiffres internationaux plus positifs, notamment en Chine ou en France ; à l’international, il a déjà glané 94M$.
In fine Alita et sa promo pas vraiment sexy, confirme surtout la difficulté de tirer quelque chose de fédérateur de la part de Robert Rodriguez dont les seuls films à avoir franchi la barre des 100 briques aux USA sont Spy Kids et Spy Kids 3.
De même, James Cameron, en qualité de simple producteur, a vraiment beaucoup de mal à convaincre sur son seul nom : le remake de Solaris, en 2002, n’avait empoché que 15M$, et le thriller caverneux Sanctum (2011) a disparu de la mémoire collective, avec 23M$ aux USA.
© 2018 Twentieth Century Fox. Tous droits réservés.
Le reste du box-office était caractérisé par les sorties de Isn’t it romantic, comédie avec Rebel Wilson. L’actrice, enfin libérée d’un procès qu’elle a gagné, revient en premier rôle d’un film de studio, avec 20M$ en 5 jours. Pas mal quand parallèlement Blumhouse voit son excellent Happy Birth Dead 2 You se rétamer (13M$). Heureusement, la mise initiale du slasher devenu pure parodie, était basse (9M$). Le premier métrage avait ouvert à 26M$ avant de finir sa carrière à 55M$.
Lego 2 dégringole trop vite, malgré le contexte férié (62M$ en 10 jours), Liam Neeson dans Sang Froid est aux abois (-45% et 21M$ en 10 jours).
Glass dépasse symboliquement la barre des 100M$ pour un budget de 20M, le remake de Intouchables (94M$) et Green Book (65M$) sont toujours les baisses les plus faibles du top 10 et démontrent un vrai attachement du public pour ces deux œuvres.
Cela s’est passé ce week-end également. Disney a ajouté 956 salles à Ralph 2.0. en fin de carrière, pour le pousser aux 200.000.000$ ; A star is born voit son circuit élargi de 387 cinémas, pour dépasser les 211M$ de Bohemian Rhapsody, mais celui-ci, avec 562 salles fait encore mieux que le remake d’Une étoile est née, dans 843 cinémas (870.000 pour le biopic sur Queen, contre 810.000$ pour le Gaga-movie).
Très beau score pour Capharnaüm de Nadine Labaki, qui s’apprête à dépasser le million.
© 2018 Warner Bros Entertainment / New Line Cinéma. Tous droits réservés.
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