Le 3 septembre 2008

Nicolas Cage dérouille, George Lucas patouille et le dernier Pixar ne sera jamais Ratatouille.
Ouille ! Nicolas Cage dérouille, George Lucas patouille et le dernier Pixar ne sera jamais Ratatouille.
Pas moins de cinq nouveautés dans le top ten de la semaine balayant ainsi le tableau de manière radicale. Dans ces conditions, WALL E (-32%) et Dark knight (-37%) sont ceux qui tiennent le plus le coup au sommet de la pyramide. Avec un total provisoire de 2 300 000 chauves tout sourire, Batman s’octroie son meilleur score national, certes très en deçà du phénomène américain (il est le deuxième succès de l’Histoire états-unienne avec 500 millions de dollars). Il devrait dépasser dans deux semaines la barre des trois bâtons. Excellent pour la franchise et un brin décevant vu le potentiel d’un tel mastodonte.
Tout rouillé qu’il est, WALL E a du souffle et a encore attiré en 5ème semaine plus de 230 000 robots sur sa planète. Cela serait brillant si le film n’était pas 1/ un Pixar, si 2/ les pontes de Disney n’avaient pas misé sur 5 millions d’entrées sur notre territoire et si 3/ l’an dernier Ratatouille n’avait pas déjà décroché, à cette époque, plus de 5 millions de rats dans son restaurant. Il est évident que WALL E, qui a peu parlé aux enfants (surtout dans sa partie muette, wow !), finira loin des 7 800 000 entrées de son prédécesseur.
Parmi les gros titres de la semaine, ni Star wars : Clone wars, ni Bangkok dangerous n’auront conquis leur public. Pis le bouche-à-oreille s’avère désastreux pour ces deux challengers qui auront fait plouf. Le premier est loin des scores phénoménaux des productions de la saga de George Lucas et doit se contenter de 184 000 fidèles tandis que Nicolas Cage dérouille à 173 000 amateurs d’action, avec certes 278 salles contre 483. La réputation de nanar du film a visiblement éconduit les ados les mieux intentionnés.
Parmi les continuations, Babylon A.D, forcément mauvais puisque c’est son Kassovitz de réalisateur qui le dit, perd 49% de ses spectateurs et ne permettra pas à Vin Diesel de s’offrir un succès salvateur pour sauver une carrière qui bat franchement de l’aile (dernier succès local, xXx en 2002 !). Avec 617 000 entrées en 2 semaines, c’est Gaumont qui doit paniquer vu le gouffre financier que représente le projet. Le blockbuster de science-fiction n’atteindra pas le million, alors qu’il lui en aurait fallu facilement 5 pour satisfaire, sur nos terres peu vierges, mais pourtant si fertiles, l’appétit des producteurs. Aux USA, le film a connu une claque mémorable avec 11 millions de billets verts en 4 jours et n’a pas réussi à détrôner le Ben Stiller, en pleine bringue de trois semaines à la première place.
Plus bas dans le tableau, Un mari de trop, distribué par un Metropolitan Film Export plutôt chanceux après l’insolent succès de Braquage à l’anglaise (plus de 440 000 entrées !), ne s’en sort pas si mal au vu de son intrinsèque médiocrité (128 000 amoureuses de la belle Uma ?). Be happy et ses 110 000 déjantés carbure au rayon art et essai (à chercher plus précisément parmi les produits frais de l’été !) et Rien que pour vos cheveux, très peu exposé mais franchement hilarant, fait, pour son démarrage, le double du score final de Quand Chuck rencontre Larry, l’avant-dernier Adam Sandler qui s’était étalé à 45 000 spectateurs sur tout l’Hexagone en fin de parcours.
Sources : CBO-boxoffice.com et Le Film Français