Le 15 mars 2008

Sophie Marceau morte au combat. La France pétée de rire. C’est le box office de la semaine.
Sophie Marceau morte au combat. La France pétée de rire. C’est le box office de la semaine.
Les sorties de la semaine du 5 mars 2008
Tous pour Les ch’tis ! Les chiffres faramineux du film de Dany Boon monopolisent toute notre attention, la comédie battant des records pour sa seconde semaine d’exploitation (une érosion de seulement -10% ; encore 3 940 634 spectateurs hilares). Bref, le Boon s’accorde 9 millions de Français en deux semaines, on en a tout simplement le vertige. RECORD ABSOLU.
Le reste de la semaine se caractérise par de (trop) nombreuses sorties. La concurrence est rude et les morts sur le champ de bataille nombreux. Les femmes de l’ombre, malgré la présence lumineuse de Sophie Marceau désappointe. Il s’arroge la seconde place du box office hebdomadaire avec seulement 285 000 patriotes. Un score gênant au vu de la publicité !
Soyez sympas, rembobinez fait un score honorable en province, mais s’en sort bien sur la capitale avec 76 000 franciliens. Il double à peine son score sur l’ensemble de l’hexagone. Michel Gondry peut se satisfaire de ces débuts prometteurs.
L’heure d’été marque un changement de genre pour Olivier Assayas. Le virage est concluant. 151 000 people dans 168 salles. C’est un résultat plus qu’honnête pour une œuvre qui n’est pas forcément des plus attirantes au premier abord. Merci qui ? Merci Binoche.
Parmi la flopée de films de genre qui se sont fait concurrence le 5 mars (c’est malin, il n’y en avait pas un seul en salle 8 jours plus tôt), L’orphelinat est celui qui s’en tire le mieux. Mais 84 000 orphelins sur 134 écrans, c’est tout de même assez moyen. Heureusement, le classique de l’épouvante espagnol affiche des résultats élevés sur la capitale où l’on peut s’attendre à un excellent bouche à oreille. Du côté des thrillers gore, Intraçable passe inaperçu. Ses 53 000 voyeurs sur 118 salles ne lui laisse aucun espoir pour l’avenir. Il disparaîtra d’ici deux semaines de l’affiche. Ne parlons même pas des 19 000 résidents du 2e sous-sol. Certes, son distributeur n’avait pu lui trouver que 57 places dans un circuit embouteillé et hostile aux productions interdites aux moins de 16 ans, mais le score est tout de même anémique. Autre thriller, mais plus orienté vers l’art et essai pour sa part, le Grand Prix du Festival de Deauville 2007, The dead girl démarre très mollement. Inconnu du grand public, il n’a été visionné que par 9 800 curieux. Dommage. Il ne manquait pas de qualités.
Ayons une pensée émue pour Cours toujours Dennis. Metropolitan n’a pas su sortir cette comédie authentiquement drôle, pourtant auréolée d’un joli succès Outre-Manche. La confusion autour du titre (Tantôt intitulé Cours toujours, tantôt nommé Cours toujours Dennis. L’affiche guère évidente pour le public français et la date de sortie trop chargée en compétiteurs n’ont pas aidé. 6 664 coureurs ont suivi Dennis dans son hilarant marathon. On pleure ! Mad detective de Johnny To fait autant d’entrées avec deux fois moins de salles. Pas brillant pour autant.
U23D ne se hisse même pas dans le top 40 échouant à moins de 5000 groupies. Sur Paris/périphérie, sorti précipitamment sans publicité, il ne suscite qu’une adhésion très limitée avec 1603 accrocs à la bande à Bono. La sortie américaine beaucoup plus concluante s’était basée sur l’événement de la combinaison du 3D et du numérique. En France, la communication a été tout simplement inexistante.
Le premier jour / mercredi 12 mars / Paris - périphérie
les ch’tis dominent toujours (43 000 pour son 3ème mercredi). La grosse artillerie de Warner, 10 000, victime d’une promo peu concluante et d’une absence douteuse de critiques, déçoit (17 000 créatures bipèdes sur 61 salles, et pas des moindres).
Le déprimant Mr73 plonge 14 568 spectateurs dans la dépression absolue. Son distributeur risque de les rejoindre si les chiffres ne gonflent pas au plus vite. Pour l’instant, c’est tout juste moyen.
Modern love s’inscrit dans un mouvement de comédies romantiques à la française qui ne touchent plus grand monde. A peine 5 000 spectatrices dans 33 salles, c’est quand même léger pour un film qui l’est tout autant. Bof.
Julia, l’œuvre sublime de Erick Zonca, mérite mieux que ses 1 879 spectateurs dans 13 salles. Sa durée excessive de 2h20 lui a sûrement porté préjudice.
Parmi les autres sorties de la semaine, Rendez-vous à Brick Lane fait un démarrage correct (1 192 entrées /8 salles) ; Dans la vie déçoit (1 033 / 15) ; Mon Führer n’existe pas (242 spectateurs pour 5 salles !) ; Le voyage de Primo Levi touche 101 itinérants sur une salle, ce qui assez satisfaisant vu ses conditions de sortie assez misérables. Enfin Home reste en de-çà de la barre des 50 spectateurs, un chiffre dérisoire pour une œuvre, certes, absconse, mais qui méritait plus.
Chiffres issus du magazine le Film Français