Cocker gagnant
Le 26 décembre 2022
Cette fois, c’est la BD à succès de Roba qui déboule sur grand écran pour un résultat bien moins débile que prévu. Les loupiots vont immédiatement l’adopter. Parole de chien !
- Réalisateurs : Alexandre Charlot - Franck Magnier
- Acteurs : Marina Foïs, Nicolas Vaude, Lionel Abelanski, Franck Dubosc, Manu Payet, Charles Crombez
- Genre : Comédie, Film pour enfants, Film pour ou sur la famille
- Nationalité : Français, Belge, Luxembourgeois
- Distributeur : StudioCanal
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 25 décembre 2023 21:10
- Chaîne : CSTAR
- Box-office : 2 007 296 (France) / 307.000 (Paris périphérie)
- Date de sortie : 27 février 2013
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Résumé : Tout commence à la SPA. Un jeune cocker se morfond dans sa cage. Il ne trouve pas les maîtres de ses rêves. Soudain, apparaît un petit garçon, aussi roux que lui. Qui se ressemble s’assemble : c’est le coup de foudre. Pour Boule et Bill, c’est le début d’une grande amitié. Pour les parents, c’est le début des ennuis… Et c’est parti pour une grande aventure en famille !
Critique : Adapter pour le cinéma un incontournable de la bande dessinée franco-belge relève purement et simplement de l’exploit. À quelques rares exceptions près, tous s’y sont cassé les dents ; si ce n’est Alain Chabat qui paraît d’ailleurs être le seul dans le paysage audiovisuel français à détenir les ingrédients secrets de la potion magique, permettant de passer aussi aisément du neuvième vers le septième art ! Sur le papier, Boule et Bill semblait bien parti pour suivre la même trajectoire que les indigestes Blueberry, Lucky Luke ou, plus près de nous, Les Schtroumpfs. À la surprise générale, il n’en est rien ; et on le sent intuitivement dès la première scène où la fameuse 2CV rouge surgit au beau milieu d’un décor bucolique...En s’attaquant à l’œuvre culte de Jean Roba, l’exercice le plus périlleux consistait à transformer les différents gags qui parsèment les nombreux albums en une histoire continue de pratiquement une heure et demie, tenant la route. Les deux cinéastes ont relevé le défi haut la main, et cela malgré quelques lourdeurs lors des scènes avec le voisin du dessous neurasthénique. C’est d’autant plus le cas que le film se clôt de la plus belle manière qui soit. À cet égard, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec l’attachant et non moins récent Ernest et Célestine, pour ce qui concerne l’ingéniosité quant au passage d’un support à un autre, sorte de retour somme toute logique au matériau de base (à savoir les différentes cases de la bande dessinée).L’autre crainte reposait bien évidemment sur la participation à ce projet de l’humoriste Franck Dubosc, qui s’est fait une spécialité pour enchaîner les nanars tous plus pathétiques les uns que les autres. La surprise est de taille, puisqu’on remarque à peine sa présence à l’écran. Marina Foïs, de son côté, donne l’impression de sortir tout droit de la BD tant sa ressemblance avec la maman de Boule est frappante. Mais la vraie réussite du film réside dans le fait d’avoir su si bien rendre l’esprit de la France du milieu des années 70 : l’émancipation progressive de la femme au foyer, l’épanouissement de l’enfant au sein du cocon familial, l’expatriation vers les nouveaux grands immeubles de la banlieue parisienne... Ainsi, tandis que les enfants s’en donneront à cœur joie, leurs parents ne seront pas en reste, car ils pourront se replonger avec nostalgie dans une époque révolue. En somme, Boule et Bill se présente comme le film populaire de ce début d’année, idéal pour toute la famille...
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