Le 26 juillet 2020
- Scénariste : Osamu Tezuka>
- Dessinateur : Osamu Tezuka
- Genre : Seinen
- Editeur : Asuka
- Famille : Manga
- Date de sortie : 11 février 2004
Chirurgien de l’impossible, le docteur Black Jack sauve les vies et change les destins.
On n’a pas fini de découvrir en France l’œuvre du grand Osamu Tezuka. Au Japon, l’auteur jouit encore d’une notoriété telle que la comparaison habituellement faite avec le statut d’Hergé en Europe paraît encore trop faible. En France, les traductions du dieu du manga se sont multipliées. Plusieurs maisons d’éditions ont été sur la brèche : Delcourt, Tonkam et Asuka qui avait décidé d’éditer les aventures de Black Jack, dont les éditions Glénat avaient déjà entamé la traduction il y quelques années sans malheureusement rencontrer le succès escompté.
Black Jack est l’une des œuvres les plus célèbres du maître japonais. S’appuyant sur sa propre expérience médicale (Tezuka a été médecin avant de se faire une notoriété comme mangaka), l’auteur a créé un héros étrange, un chirurgien brillant mais clandestin, qui met son savoir au service de ses patients à la seule condition que ceux-ci aient de quoi payer les honoraires exorbitants qu’il leur réclame. Comme la plupart des héros de Tezuka, ce mystérieux personnage est loin d’être un héros cent pour cent positif. Son allure étrange, sa cupidité, son passé trouble, son curieux physique (son visage est à moitié noir et blanc et son corps est parsemé de cicatrices, témoins d’opérations multiples) et son humanisme qui affleure au détour des histoires en font une personnage contrasté, bien différent du monolithisme de nos héros classiques. On peut dès lors s’interroger sur la nature allégorique du personnage et voir en Black Jack un être mi-ange mi-démon qui replace ceux qui croisent sa route en face d’eux-mêmes, de leur culpabilité et de leurs responsabilités d’êtres humains. Tezuka ne fait rien de moins que de redonner au médecin, celui qui sauve des vies, une aura quasi fantastique, pour ne pas dire fantasmagorique.
Ce qui surprend aussi, comme dans toutes les œuvres de Tezuka, c’est le contraste qui existe entre, d’une part, la naïveté du graphisme et de certaines situations (les opérations chirurgicales n’ont rien de réaliste) et, d’autre part, la noirceur et la profondeur des thèmes abordés : le don d’organes, l’eugénisme, l’intelligence artificielle, la responsabilité scientifique... Cette collection de petites histoires, courtes mais narrativement très efficaces, distille par petites touches un parfum étrange dont la profonde originalité, des décennies après leur création, continue de nous frapper.
Série en 17 tomes.
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