À l’abordage !
Le 30 décembre 2014
La série sur la piraterie produite par Michael Bay nous embarque à destination des eaux bleues turquoises de Nassau dans les caraïbes pour une première saison inégale, animée cependant par quelques jolis coups d’éclats en haute mer.
- Réalisateur : Divers
- Acteurs : Toby Stephens, Hannah New, Luke Arnold, Jessica Parker Kennedy, Zach McGowan, Toby Schmitz
- Genre : Aventures, Série télé
- Nationalité : Américain
- : Twentieth Century Fox Home Entertainment
L'a vu
Veut la voir
– Date de sortie en Blu-ray : 06 décembre 2014
La série sur la piraterie produite par Michael Bay nous embarque à destination des eaux bleues turquoises de Nassau dans les caraïbes pour une première saison inégale, animée cependant par quelques jolis coups d’éclats en haute mer.
L’argument : Le légendaire Capitaine Flint et ses pirates règnent en maitre sur New Providence. Lorsque la flotte britannique décide de reconquérir cette colonie abandonnée aux mains des mercenaires, une lutte violente s’engage. Allié à Eleanor Guthrie, dont le père dirige la contrebande, Flint met au point un plan pour contrecarrer les attaques britanniques, tout en se lançant dans une périlleuse chasse au trésor. Au même moment, un certain John Silver est recruté dans l’équipage de Flint. Cet étrange jeune marin va rapidement s’opposer au capitaine... Entre abordages, mutineries et trahisons, prenez le large et débarquez dans l’univers violent et cruel des véritables pirates des Caraïbes...
© Starz Entertainment
Notre avis : Grimé du nom d’un maître artificier de renom à la production en la personne de Michael Bay, Black Sails laissait présager de l’aventure à grand spectacle flibustier digne des fleurons du genre. Lancée aux Etats-Unis sur la chaîne Starz il y a déjà presque un an maintenant, cette première saison de huit épisodes du show créé par Jonathan E. Steinberg et Robert Levine (Jericho, Human Target) tient elle toutes ses promesses ? Oui et non à vrai dire. Etabli comme une sorte de prequel au roman L’île au trésor de Robert Louis Stevenson, on retrouve ainsi le capitaine Flint (Toby Stephens) et John Silver (Luke Arnold) aux côtés de grandes figures maritimes historiques du début du XVIIIe siècle comme le pirate britannique Charles Vane (Zach McGowan) et son quartier-maître Jack Rackham (Toby Schmitz). Les créateurs ont donc choisi d’étendre l’univers de Stevenson afin de nous faire vivre une aventure stimulante sous le ciel azur et les eaux turquoises des Caraïbes.
© Starz Entertainment
Le pilote qui s’ouvre sur une scène d’abordage d’un galion par des forbans sanguinaires met le paquet d’emblée et s’avère vraiment divertissante. Après avoir humé les dernière effluves de poudre à canon, de retour au simple bruit des vagues, la série peut alors commencer à dessiner ses enjeux. Car au delà de l’aspect écumeurs de mers purement guerrier, Black Sails essaye de soigner ses personnages en s’appuyant sur des personnalités fortes. On découvre un capitaine Flint sur la brèche, loin de faire l’unanimité au sein de son équipage. Il se voit contraint de regagner la confiance des siens car en coulisses, les complots guettent. Une précieuse carte glanée lors du dernier assaut et indiquant la position d’un vaisseau espagnol chargé d’or lui permet de retrouver la ferveur de ses boucaniers. Pour que la traque commence, il faudra cependant que le très rusé John Silver, retenu prisonnier par les pirates, daigne lui céder la page des dernières coordonnées.
© Starz Entertainment
Voilà un postulat de départ plein de promesses dans un monde difficile et sans scrupule où se sont toujours les plus forts avec les plus malins qui parviennent à s’en sortir. Sauf que trois épisodes plus tard, on attend encore que la série décolle. Etendre ses sous intrigues à d’autres protagonistes (Vane, Rackham, Eleanor Guthrie, Mme Barlow...) c’est bien, encore faut il savoir les rendre dignes d’intérêt. Les diverses trames se voient en effet accaparées par des enjeux politiques et commerciaux assez ronflants. Ca bavarde beaucoup, presque trop, et les rapports entre certains personnages demeurent parfois si inutilement complexes et mystérieux qu’ils frisent vite le désintérêt (on pense notamment aux relations entre Flint et Mme Barlow).
© Starz Entertainment
De même, on pointera du doigt une tension narrative faisant régulièrement défaut. La notion de stress se retrouve néanmoins lorsqu’il s’agit de faire monter habillement la sauce avant un abordage (disons le tout net, avec les moyens déployés il s’agit là des meilleurs moments du show). Heureusement les petits complots, manigances et manipulations qui tournent autour de l’équipage de Flint sauront se montrer un peu plus incisifs. Ceux qui attentaient une reconstitution historique de qualité seront peut être légèrement ébranlés par la photo tape-à-l’œil et la profusion en décolletés, reste qu’au final, décors et costumes en provenance du port de Nassau jouissent d’un fort agréable soucis du détail. Ce sont là de très beaux efforts qui sont mis en œuvre pour coller à une ambiance caribéenne d’époque. Le show se conclut sur un cliffhanger haletant précédé d’un duel de navires aux coups de canons à foison.
Tout est donc loin d’être à jeter dans Black Sails, une série avec du potentiel que les showrunners seront amenés à peaufiner en terme de rythme et d’écriture au vu de l’arrivée de sa deuxième saison. Le bilan global demeure malgré tout très inégal au vu des si énormes moyens employés dans un spectacle télévisuel de cette trempe.
LE TEST BLU-RAY
Les suppléments :
Afin de s’attarder un peu sur le processus créatif de la série, l’éditeur a trouvé bon d’intégrer cinq modules de courte durée :
– La construction du navire des pirates (2min)
– Les costumes (2min)
– L’entraînement des pirates (2min)
– Les pirates, au-delà du mythe et des stéréotypes (3min30)
– M. Scott vu par l’acteur (1min30)
ainsi qu’un making-of de 9 minutes un peu décevant puisqu’il se concentre (brièvement) sur les personnages et que les images du tournage contenues à l’intérieur sont celles déjà issues des modules précédents.
L’image :
Black Sails est une série à bon budget et cela se ressent visuellement. Beaucoup d’efforts ont été fournis sur la photographie et les scènes sur les navires en pleine mer sont un petit régal en haute définition. La compression ne souffre d’aucun défaut.
Le son :
Deux pistes DTS-HD 5.1 en VF et VO anglaise qui savent se montrer dynamiques quand il le faut. Le son de la houle sur la coque des bateaux mais aussi les puissants coups de canons s’apprécient à l’aide d’effets concluants sur les arrières. Belle limpidité des dialogues dans les deux langues.
© Starz Entertainment
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.