Birdman - le test blu-ray

Le film aux quatre oscars fait son retour en DVD/Blu-ray histoire de nous en remettre plein la vue. Ce grand moment de cinéma nous donne l’illusion d’assister à un long plan séquence de pratiquement deux heures au cours duquel Michael Keaton torturé aspire à sa gloire perdue.

L’argument : À l’époque où il incarnait le célèbre super-héros Birdman, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais, de cette célébrité, il ne reste plus grand-chose et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego... s’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir...

Le film : Reparti de la 87ème cérémonie des Oscars avec quatre statuettes dans la besace (une moisson remarquable : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original et enfin meilleure photographie), Birdman, comédie dramatique sombre à l’ironie corrosive, signé par le Mexicain Alejandro González Iñárritu, aura été l’un des grand moment de cinéma de ce début d’année 2015. Il a rapporté pas moins de 100M$ au box-office, pour un budget d’à peine 18M$ ; la France lui a, de son côté, réservé un bel accueil à 660 000 entrées.
Il doit une partie de son succès à l’excellence de son procédé incroyable qui donne l’impression au spectateur d’assister à un plan séquence vertigineux de 2h00. L’expérience gagne en densité grâce à pléthore de personnages torturés qui se succèdent devant la caméra indomptable de maître Iñárritu. La performance royale de Michael Keaton se prête merveilleusement bien au personnage de Riggan Thomson, acteur has been dont l’ego a besoin d’être flatté en se retrouvant sous le feu des projecteurs du succès. Avec une bonne dose d’autodérision, Birdman explore et se moque de la vie des acteurs sur fond de crise existentielle et de dialogues au sens de la répartie exquis. Jamais prétentieux, toujours grand !

La critique complète : ICI

LE TEST BLU-RAY :
Un son irréprochable et une qualité d’image de caractère font de cette copie HD un plaisir de visionnage chaque instant.

Les suppléments :

Une partie bonus composée de trois modules :
– Birdman all acces (33min) : un making-of de grande qualité en direct du tournage avec des retours de l’équipe technique et des acteurs. Les fans du film apprécieront.
– A conversation with Michael Keaton et Alejandro González Iñárritu (14min) : entretien entre l’acteur principal et le réalisateur qui se lancent dans une analyse des personnages dans toute leur complexité. Keaton revient sur le travail d’interprétation pour son rôle. Un peu court mais pas inintéressant.
– Gallery : Chivo’s on-set photography : galerie de photos de belle qualité avec possibilité de défilement manuel ou automatique.

L’image :

Copie HD de premier choix. Son apport arbore un piqué précis au grand sens du détail. Le dosage des contrastes excelle avec des noirs très stables. On peut profiter dans des conditions optimales du travail de la photographie signé Emmanuel Lubezki (oscarisé pour le coup).

Le son :

La piste VO anglaise en 5.1 DTS HD master Audio est une petite merveille à la fois puissante quand il le faut (les nombreux solos de batterie) et très démonstrative avec beaucoup d’effets répartis de façon minutieuse sur les enceintes. À noter que les basses généreuses mettront régulièrement le caisson à profit. La VF 5.1 DTS lui est inférieure mais néanmoins toujours très dynamique. Les dialogues ne souffrent d’aucune baisse de régime sur les deux mixages. Un sans faute.