Le 4 avril 2023
Un vaudeville peu original, construit sur des quiproquos. Mais le duo Balasko-Bourdon est sympathique.


- Réalisateur : Hector Cabello Reyes
- Acteurs : Josiane Balasko, Bruno Salomone, Didier Bourdon, Ruggero Raimondi, Frédéric Bouraly, Bruno Raffaelli, Charlie Bruneau, Bruno Bénabar
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : UGC Distribution
- Durée : 1h24mn
- Date télé : 1er juillet 2024 23:45
- Chaîne : téva
- Date de sortie : 19 juin 2019

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Résumé : Coline et André sont en parfaite harmonie avec leur fille, Garance, et leur gendre Harold. Mais Garance se sépare d’Harold et ordonne à ses parents de ne plus jamais le revoir. Les beaux-parents ne peuvent s’y résoudre : elle l’a largué, mais pas eux ! Ils devront mener une double vie pour continuer à voir leur gendre adoré, en cachette de leur fille, qui ne va pas les lâcher...
Critique : Cette gentille comédie, co-scénarisée par Bénabar, a tout du vaudeville filmé. La sympathie qu’on éprouve pour ses acteurs, en particulier le duo Balasko-Bourdon, le rend comestible, mais le scénario tient sur un timbre-poste : des parents retraités, très attachés à leur beau-fils, bien qu’il ait rompu avec leur fille, continuent de le fréquenter en cachette et retardent le moment où ils seront démasqués. Jouant avec les codes du genre. ce feel good movie cache le faux amant dans le placard, profilant des rebondissements attendus, notamment lorsque la triste Garance finit par trouver des photos numériques, attestant que son père et sa mère continuent de voir son ex.
En fait, on le sait depuis le début : Harold n’a jamais trompé sa femme et s’échine à persuader tout le monde de sa bonne foi, baissant parfois les bras devant les quiproquos qui s’accumulent.
Les dénégations des uns et des autres, ligués contre le protagoniste, créent souvent des situations outrées : on retient particulièrement la vengeance du meilleur ami, qui lui a offert un travail dans sa boîte, et l’humilie devant tout le personnel. La scène lorgne sur le mauvais boulevard, comme un certain nombre de moments gênants : ainsi, cette séquence de la chambre d’hôtel, où l’amante potentiel se retrouve en soutien-gorge, cachée avec les parents de Garance, tandis que Harold et son ex jamais vraiment partie se rabibochent. On pense à du mauvais Molinaro, celui d’À gauche en sortant de l’ascenseur, aimable nanar qui tentait une alchimie cinématographique entre Labiche et Feydeau. On sourit parfois, on rit rarement. Bénabar compose un gendre trop idéal pour qu’on le trouve drôle, Bruno Salomone en rajoute, Charlie Bruneau n’a pas grand-chose à défendre : son personnage est mal écrit. Reste Didier Bourdon : la tendre maladresse, les hésitations dont il affuble son personnage suscitent notre intérêt. On aimerait voir ce superbe acteur investir un jour un rôle comique à la hauteur de son talent.