Femme sous influence
Le 26 avril 2013
Les contradictions d’un pays à travers un très beau portrait de femme.
- Réalisateur : Raphaël Nadjari
- Acteurs : Asi Levi, Uri Gabriel
- Genre : Drame
- Nationalité : Israélien, Français
- Durée : 1h50mn
- Date de sortie : 16 mars 2005
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Les contradictions d’un pays à travers un très beau portrait de femme.
L’argument : Michale est une jeune Israélienne d’une trentaine d’années. Elle travaille avec son père dans un cabinet comptable qui a pour clients d’importantes institutions religieuses. Mariée et mère d’un petit garçon, elle trompe régulièrement son mari. Mais le jour où son amant meurt dans un attentat, sa vie bascule.
Notre avis : Quatrième long métrage de Raphaël Nadjari, Avanim marque un tournant dans le parcours artistique du réalisateur français. Reprenant les thèmes chers à son cinéma (la judéité, la famille, le désir refoulé), il quitte cependant New York pour Israël où il continue toujours de s’interroger sur l’identité juive. Une identité cosmopolite et en déplacement, pour ce cinéaste habité par l’idée d’un cinéma international et universel. En quête de ses racines, Nadjari s’est donc plongé dans le quartier Hatikva (qui signifie espoir en hébreu) et a tourné dans la langue du pays.
Avanim est un très beau portrait de femme. Une femme qui, étouffe dans une vie trop réglée et pleine de mensonges. Une femme dont la vie réglée et insipide se retrouve bouleversée par la mort accidentelle de son amant. Ne pouvant pas faire le deuil de cet homme (leur liaison illégitime lui interdisant de voir la dépouille et même de le pleurer), elle décide de mettre fin à l’hypocrisie qui règne dans sa famille.
Derrière la banalité de la vie quotidienne de Michale se cache en réalité toute la tension d’un pays en proie à des contradictions, tentant tant bien que mal de concilier tradition et modernité, respect de la religion et intégrisme. Fasciné par le côté religieux qu’il semble découvrir pour la première fois, Nadjari filme avec une précision quasi documentaire les rituels qui rythment la vie en Israël, qu’ils soient privés (shabbat) ou publics (la yéshiva). Mais derrière cette fascination affichée, il parvient toujours à rester objectif, voire critique. Dans ce pays où à tout moment un attentat peut briser une vie, le titre du film (avanim veut dire "pierres" en hébreu) prend tout son sens : symbole de construction et d’espoir, elles peuvent également aussi tout détruire.
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