Le 8 octobre 2018


- Scénariste : Thom Pico >
- Dessinateur : Mlle Karensac
- Genre : Aventure, Conte
- Editeur : Dupuis
- Famille : Littérature jeunesse
- Date de sortie : 7 septembre 2018
- Durée : T.2
Et bim ! Une nouvelle aventure joyeuse et fine d’Aubépine !
Résumé : Après un été mouvementé, Aubépine et la vallée accueille la rentrée de septembre avec soulagement et sérénité. Malheureusement, le Roi de l’Automne, un renard géant, passablement énervé et plutôt méchant, va chercher à faire basculer le cours des saisons en sa faveur, figeant la vallée et obligeant la jeune fille à intervenir.
Petit format mais grandes aventures, tel pourrait être le credo (un brin facile) de la série Aubépine, qui comptera donc quatre mini volumes se situant au gré des saisons. Le premier avait introduit une héroïne en vacances et plein de vaillance, ce second amène la rentrée scolaire et un peu de sagesse dans une vallée comme toujours sur la brèche. L’humour pétillant et les envolées épiques sont bien présentes de nouveau, bien accoudés pour donner un bel effet de conte drôle et dans l’air du temps. Au-delà du méchant Renard, on appréciera tout particulièrement les tout mignons chevaliers « marron », trois larrons de cape et d’épée qui ont droit à quelques scènes poilantes, ou encore le papa un peu désorienté, tantôt parent inquiet, tantôt otage serein, mais toujours désopilant. Ces personnages secondaires laissent souffleur l’héroïne, sur laquelle le lecteur n’est pas concentré en permanence, une focalisation que les albums jeunesse ont tendance à faire de manière exclusive. Le public enfant se ravira de cette aventure bien ficelée, les parents se réjouiront de ce récit plein de culture, enfin le reste rira devant un conte moderne et court.
© Dupuis
Après les tons jaunes et doux de l’été, voici venir des pages d’orangé, des feuilles mortes jusqu’au pelage du renard, en passant par les bogues et les taillis, l’ambiance automnale s’imprègne avec magie et délicatesse sur ce tome 2, qui fait revenir, rajeunir ou vieillir certains personnages, preuve que rien dans la vallée n’est figé. Les chiens un peu bizarres font désormais partie du décor, permettant d’ajouter un accent fantastique pas du tout désagréable voire bienvenu dans une atmosphère où le merveilleux n’hésite pas à se teinter de parodie.
© Dupuis
« Le renard furax » est comme son titre l’indique : drôle, un peu familier, et largement autosuffisant pour tout comprendre. Cette aventure, dans la continuité de sa précédente (mais sans obligation), offre péripéties amusantes et retournements haletants, et même un final en apothéose qui fait d’Aubépine un joli conte plein de bonnes choses.