Western urbain
Le 25 juillet 2024
Premier coup de maître du grand John Carpenter, Assaut est un film coup de poing qui mérite amplement son statut culte.
- Réalisateur : John Carpenter
- Acteurs : Austin Stoker, Darwin Joston, Laurie Zimmer, Martin West, Tony Burton, Charles Cyphers
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Action, Thriller, Policier, Film culte
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Films sans Frontières
- Durée : 1h31mn
- Reprise: 27 décembre 2023
- Box-office : 133 566 entrées France / 62 359 entrées P.P.
- Titre original : Assault on Precinct 13
- Date de sortie : 5 juillet 1978
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– Reprise en version restaurée : 27 décembre 2023
– Année de production : 1976
Résumé : Dans un commissariat isolé, où téléphone et électricité ont été coupés, un groupe de policiers se retrouve sous l’assaut d’un gang de rue de Los Angeles. Afin de s’en sortir, Ethan Bishop, lieutenant de police, doit demander l’aide des prisonniers détenus au poste.
Critique : En 1974, John Carpenter alors âgé de vingt-cinq ans mettait en scène son premier long métrage Dark star en compagnie du regretté Dan O’Bannon (ici coscénariste et même acteur). Cette comédie de science-fiction était à la base un film de fin d’étude, qui fut rallongé de plusieurs scènes pour une exploitation dans les salles américaines.
- © 2023 Les Films sans Frontières. Tous droits réservés.
Deux ans plus tard, avec un budget très mince qui avoisine à peine 100 000 $, John Carpenter nous délivre Assaut, son premier véritable long métrage, tourné en seulement trois petites semaines, que l’on peut voir comme un hommage formel à Rio Bravo de Howard Hawks (Carpenter allant même jusqu’à signer sous le pseudo "John T. Chance" le montage du film en référence au personnage joué par John Wayne).
Le siège de la prison se voit transposé dans un milieu urbain contemporain, avec un sens de la mise en scène et un montage qui laissent alors entrevoir les qualités indéniables de son réalisateur. Le personnage de l’antihéros, si cher à Carpenter, apparaît sous les traits du prisonnier Napoléon Wilson, un détenu condamné à mort en attente de transfert et au passé sombre (ce qui en fait le prototype du borgne et mutique Snake Plissken de New York 1997 interprété par Kurt Russell). Cet homme dangereux ne manquera pas de soutenir les policiers par les armes, pour défendre comme un forcené le commissariat assiégé par un ennemi implacable. C’est d’ailleurs avec ce paradoxe que le personnage en devient au final si attachant. Le film livre quelques moments de violence assez durs pour l’époque comme la scène du meurtre de sang froid d’une fillette par le gang (un passage longtemps censuré dans les diverses éditions françaises du film).
- © 2023 Les Films sans Frontières. Tous droits réservés.
Le gang insaisissable qui attaque par vague le bâtiment n’est pas sans rappeler La nuit des morts vivants de George A. Romero, reprenant ainsi au passage certains codes du survival horrifique (l’incarnation du mal contre un dernier bastion, sur lequel repose la lutte d’un groupe pour sa survie). Enfin, difficile de parler du film sans mentionner sa bande-son entêtante composée par Big John himself : cette dernière repose sur quelques notes de synthétiseur d’une redoutable efficacité. Pour un premier film, c’est un coup de maître, une série B qui a certes un peu vieilli, mais demeure un huis clos saisissant, annonciateur du talent d’un réalisateur qui livrera par la suite des œuvres fédératrices comme Halloween, The Thing, New York 1997 et Invasion Los Angeles. La première pierre de l’édifice en somme.
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