Le 24 mars 2013
- Acteur : Arthur Dupont
Dans le rôle du musicien bègue et amoureux du dernier film d’Agnès Jaoui, Arthur Dupont s’impose comme une étoile montante de sa génération.
- © Memento Films
Dans une distribution comprenant des acteurs aussi exaltants qu’Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Benjamin Biolay, Dominique Valadié ou Didier Sandre, Arthur Dupont, jeune premier du casting, arrive à s’imposer sans peine. Au bout du conte est sans doute le film où son talent lunaire et décalé est le mieux mis en valeur. Il n’était pourtant pas évident d’incarner le fils de Jean-Pierre Bacri, l’aura et le métier de ce dernier attirant d’avance la sympathie du spectateur, tout en pouvant faire de l’ombre à ses partenaires. Arthur Dupont arrive pourtant à être crédible en jeune homme passionné de son art (l’écriture de concerts classiques), et succombant aux délices du coup de foudre amoureux. Le bégaiement de Sandro, artiste prodige mais écorché vif, révèle les failles d’un personnage qu’il habite avec subtilité .
Arthur Dupont débute à la télévision en 2001, à l’âge de 16 ans, et se fait connaître sur les planches l’année suivante dans Conversations avec mon père de Herb Gardner, mis en scène par Marcel Bluwal, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin. En 2006, il crève l’écran dans Chacun sa nuit, de Pascal Arnold et Jean-Marc Barr, un drame sentimental maladroit mais sincère, qui le révèle aux spectateurs de cinéma et lui vaut d’être remarqué par les professionnels, tout comme ses partenaires, les tout jeunes Lizzie Brocheré, Pierre Perrier et Guillaume Baché. L’année suivante, Eric Rohmer lui confie un petit rôle dans son dernier film, Les amours d’Astrée et Céladon. Il enchaîne ensuite les propositions, et on le voit à l’affiche de plusieurs productions dont Nos 18 ans, Bus Palladium (qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin), Mobile Home, Mauvaise fille et Les saveurs du palais. Nul doute que la réussite de son dernier film va donner une nouvelle impulsion à sa carrière. À mi-chemin de la familiarité d’un Romain Duris et du romantisme d’un Louis Garrel, Arthur Dupont devrait imposer sa marque dans le jeune cinéma français.
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