Androïdes . T.7 . La dernière Ange - chronique BD

Robots, extra terrestres, résistance et complot, le programme est complet pour ce septième tome de la série Androïdes, qui a voulu comme de coutume s’appuyer sur des topos classiques de science-fiction mais en faisant toujours dans l’originalité. Ici, on commence par la conscience des Intelligences Artificielles chère à Asimov pour se diriger vers le complot planétaire pas très loin de Soylent Green. Et alors qu’on imaginait une campagne de guerre intergalactique en vue, un retournement de situation intervient assez tôt pour dissiper tout malentendu et aller vers une histoire de résistance, plutôt vers Terminator que Mass Effect en fin de compte...
Il y a de la matière dans ce scénario qui arrive cependant à bien capter la sensibilité de son héroïne, lui faisant apprendre, rêver et désespérer en moins de cinquante pages mais sur une cadence qui ne semble pas élevée.

JD Morvan, Elia Bonetti / Soleil

Ce qui frappe au niveau du dessin, c’est le contraste avec la candeur et la froideur de l’Ange et la souffrance de certaines scènes de massacres ou cicatrices. Les vaisseaux aux lignes épurées viennent au relais de ruines de bâtiments, quelques flashbacks des morts morcèlent parfois les pages, donnant un impression de surprise à chacune des vingt premières pages pour le lecteur. Si l’habitude se prend au bout du compte, il y a quelque chose de fort dans certaines cases, comme si un lien s’était créé avec cette femme machine pourtant si semblable à d’autres.

JD Morvan, Elia Bonetti / Soleil

Dans une lumière séraphique, ce septième tome de la série Androïdes contribue à élargir encore le prisme de ces albums conçus comme des nouvelles de SF intrigantes et palpitantes.