La forêt interdite
Le 2 août 2011
Les cadrages serrés au plus près des protagonistes, une musique frénétique et une pointe de traitement onirique contribuent à la réussite globale de l’œuvre de ce premier long métrage.
- Réalisateur : Alicia Duffy
- Acteurs : Jack Gleeson, Imogen Jones
- Genre : Drame
- Nationalité : Français
- Durée : 1h20mn
- Titre original :
- Date de sortie : 3 août 2011
- Festival : Festival de Cannes 2010
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Résumé : les mésaventures de Dara et Eoin, deux jeunes Irlandais de onze et douze ans contraints de vivre en France chez leur tante à la suite du suicide de leur mère. Très vite, Eoin fait une tentative de fugue. Terrifié à l’idée de se retrouver abandonné, Dara va chercher réconfort auprès de Bella, une jeune voisine anglaise. Entre les deux naît une amitié qui tourne en véritable obsession pour Dara. Réalisant que ses sentiments sont à sens unique, le garçon se réfugie dans la forêt. Réalité et imaginaire vont s’y confondre et il sombre bientôt dans la folie...
Critique : Voici un premier long métrage placé sous le signe des Jeux interdits et des contes horrifiques de l’enfance dans la lignée de La Nuit du chasseur ou L’Autre. Ce récit de deux pré-adolescents pris au piège d’une Lolita enfant femme (plus que femme enfant) ne manque pas de qualités techniques, comme le prouve le travail sur l’image et la mise en valeur de l’environnement naturel par la lumière. La cinéaste opte pour le sens de l’atmosphère, avec une construction privilégiant les petites touches de sensation et la communication non verbale entre les personnages. Le casting d’enfants est aussi à porter au crédit du film, ces charmantes têtes blondes aux yeux clairs dissimulant les pires zones d’ombre : Alicia Duffy suit ici les leçons de l’oncle Alfred qui préférait choisir des comédiens à l’apparence lisse (de Farley Granger à Tippi Hedren, en passant par Janet Leigh) pour exprimer des troubles secrets et déviants. Les cadrages serrés au plus près des protagonistes, une musique frénétique et une pointe de traitement onirique contribuent enfin à la réussite globale de l’œuvre. Reste qu’en dépit de sa concision, All Good Children semble parfois tourner en rond et appuyer un peu trop les conventions du « film d’école ».
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