Alisik tome 2, "Hiver", la critique BD.

Résumé : une nuit, Alisik, jeune adolescente allemande, se réveille dans un cimetière, sans avoir le moindre souvenir des événements l’y ayant conduite...... bien sur, elle cherche à s’enfuir, mais ne tarde pas à se rendre compte qu’aucun être humain ne peut la voir. Seul Ruben, un jeune aveugle peut l’entendre. Le verdict est sans appel : elle est morte, et bloquée entre Paradis et Enfer, dans ce cimetière promis à la destruction qu’elle hante en compagnie de ses "collègues" défunts. Seul le jugement d’un certain "Mr Mortis" pourrait la libérer, mais celui ci se fait attendre. Qu’à cela ne tienne, en compagnie de Ruben, Alisik entreprend de mener l’enquête sur les circonstances de sa mort. Dans ce second tome, il commence à retrouver la mémoire et à se rappeler de l’accident, un accident qui pourrait bien être aussi celui qui a couté la vue à Ruben......

Notre avis : dans un marché où la BD franco-belge, le manga et les comics dominent, il est rare de tomber sur une oeuvre allemande. Mais rareté n’est pas forcément synonyme d’originalité. Non pas qu’Alisik soit ennuyeux ou désagréable, non, mais cette sympathique BD se contente de surfer sur la mode du gothique Burtonien soft. Disons qu’Alisik est un peu à la bande dessinée de zombies ce qu’est Evanescence au rock alternatif..... pas trop mal mais inoffensif, truffé de coups de théâtre et de situations téléphonées, calibré pour un public de (jeunes) adolescents qui y trouvera sans nul doute son compte. Au delà de ça, le dessin et la mise en couleur visiblement réalisés à l’ordinateur, ce qui est loin d’être péjoratif, sont superbes, même si parfois les personnages semblent peu expressifs, et l’objet en lui même est magnifique, avec une couverture en relief du plus bel effet. Pour résumer, le cadeau idéal pour des ados férus de zombies.