Le 1er février 2017


- Scénariste : Vincent Henry>
- Dessinateur : Gaël Henry
- Genre : Chronique sociale
- Editeur : Sarbacane
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 6 janvier 2016
Portrait de l’homme qui aurait servi de modèle à Arsène Lupin.
Une excellente biographie d’Alexandre Marius Jacob, cambrioleur haut en couleur qui aurait inspiré à Maurice Leblanc le personnage d’Arsène Lupin.
Né à Marseille en 1879, Alexandre Marius Jacob se confronte assez rapidement à l’injustice et aux forces de l’ordre. Anarchiste n’étant pas du genre à se laisser dépasser par les événements, il prend le taureau par les cornes et devient cambrioleur. À la tête d’une bande bien organisée, il s’attaque à des personnes particulièrement riches et, en quelque sorte, vole le vol.
Avant de lire cet album, nous avions prévu de ne pas le chroniquer pour une raison simple : les auteurs sont de la même famille que notre rédacteur. La lecture effectuée, impressionné par cette bande dessinée, nous avons décidé de revenir sur notre décision.
L’histoire est à l’image de son personnage principal : riche, dense et intense. Suivant les épisodes de la vie d’Alexandre Marius Jacob, les scènes et les situations, nous passons du drame à la comédie. La construction du récit est également impressionnante, convoquant tour à tour voix off, flash-back… cela étoffant toujours plus le récit, mais de manière limpide, sans que ça n’alourdisse la lecture ou ne gêne sa compréhension.
Cette justesse de ton découle également du dessin. Semi-réaliste, exagérant volontiers la taille de certains éléments du corps (nez, bras) et l’ampleur des gestes, il évite toute représentation conventionnelle et plate et confère une truculence, mais également une profondeur supplémentaire au récit. Cette justesse est d’autant plus impressionnante que Gaël Henry signe ici son premier album.
160 pages - 22,50 €