Le 2 mars 2018
- Scénaristes : Sarah VAUGHN >, Jonathan LUNA >
- Dessinateur : Jonathan LUNA
- Collection : Contrebande
- Genre : Science-Fiction
- Famille : Comics
- Date de sortie : 7 février 2018
- Durée : T.3
Fin de la trilogie sur l’idylle entre un humain et une androïde.
Alex a déverrouillé Ada, enfreignant la loi pour la rendre autonome, dans ce qui commence à ressembler de plus en plus à de l’amour. Mais dehors, les tensions montent, les esprits s’échauffent, et cette parenthèse est destinée à se finir, en bien ou en mal ?
Pour clôturer cette courte mais très bonne série sur les robots, Sarah Vaughn a choisi de rester fidèle à la ligne de conduite qui marchait pour les deux autres : peu ou pas d’action, et surtout une priorité accordée aux dialogues et aux sentiments. Dans un monde plutôt aseptisé, où le danger n’est pas grand pour les humains, mais de plus en plus pressant voire surtout oppressant pour les androïdes, Alex et Ada naviguent dans l’inconnu, n’ayant pas contre eux des commandos surarmés ou un gouvernement hostile, mais plutôt la loi qui va à son rythme et une opinion qui peut être marquée, manipulée ou impulsive. Mais la vraie pulsion, c’est celle du cœur, qu’il soit dans les côtes d’un être humain, ou en train de se créer dans un cerveau mécanique. Les émotions, les choix, les hésitations, voilà ce qui guide la série, et cet opus permet à nouveau de réfléchir sur la condition humaine, sur la vie et l’intelligence, qu’elle soit naturelle ou artificielle. L’épilogue, qui va faire un bond dans le temps d’une vingtaine d’année, montre d’ailleurs bien cette évolution lente de la loi face aux avancées sociales, face aux demandes humaines, qui concernent ici les robots, mais pourrait s’appliquer à tant de sujets, des ségrégations aux mariages pour tous...
© Delcourt
La conclusion, avec le dessin de Jonathan Luna, n’a pas fait bouger les choses non plus au niveau graphique. Les visages sont certes toujours figés, un peu froids par certains aspects, mais ils sont désormais familiers, reconnaissables, produisant une certaine chaleur qui manquait sûrement au premier tome. En fond, les décors demeurent simplistes, sans charme, symboles également d’une époque qui se veut minimaliste, mais aurait mérité cependant un peu plus de variété. Il serait ainsi juste de remarquer que cet immobilisme, qui est souvent reproché aux mangas, s’applique ici parfaitement aux comics.
© Delcourt
Belle conclusion, ce troisième tome d’Alex & Ada ne brille pas par son action ou son esthétique, mais plutôt par sa capacité d’empathie et de réflexion que ses personnages suggèrent, que ses dialogues apportent, et que sa morale égalitaire et amoureuse véhicule tout au long du récit.
138 pages - 15,50€
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