Le 7 février 2020
Du Guépard à Astérix aux Jeux Olympiques, Delon, c’est une trajectoire exceptionnelle. Avec une légère sortie de route artistique depuis quarante ans.
- Réalisateur : Philippe Kohly
- Acteur : Alain Delon
- Genre : Documentaire
- Date télé : 7 février 2020 23:05
- Chaîne : France 3
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Résumé : Dans les années 50, un apprenti charcutier de Bourg-la-Reine quitte son travail pour partir en Indochine. Le jeune Alain Delon cherche ainsi à clore une enfance singulière, prise entre sentiment d’abandon et d’enfermement. Ses parents ont divorcé, il n’a plus vu son père et a vécu longtemps à la prison de Fresnes, où le mari de sa nourrice était gardien. Mais son indiscipline lui vaut d’être exclu par la Marine nationale. De retour en France, il fréquente le Paris nocturne et interlope, ce qui le rapproche du milieu du cinéma, sans que l’idée de devenir acteur ne l’effleure un instant. C’est par hasard qu’il a finalement embrassé la carrière qui a fait de lui une star mondiale.
News : Un documentaire sur Lui ? Il vous remercie. Avant d’être devenu sa propre caricature, pas assez moquée par les Guignols, Alain Delon fut un acteur génial, avec un parcours hors du commun, qui ne le destinait pas à finir tout en haut de l’affiche. Le documentaire revient sur cette trajectoire qui le conduisit d’un CAP de charcutier à Rocco et ses frères, en passant par son engagement dans la marine ou la guerre d’Indochine, période sur laquelle le comédien livre une analyse à la fois cohérente et sincère. Il y est aussi question de l’affaire Markovic qui faillit briser sa carrière ou des grands réalisateurs, Clément, Melville, Visconti. Les images d’archives défilent, la vie personnelle de Delon prend souvent le pas sur l’acteur, notamment lorsqu’il est question de la célèbre idylle avec Romy Schneider, ou de ses histoires d’amour avec Nathalie Delon ou Mireille Darc.
Tout cela se regarde sans déplaisir, le documentaire ayant le bon goût de glisser sur les navets machos tournés par l’artiste dans les années 80, pour privilégier un léger focus sur un dernier grand film, Monsieur Klein. Et puis après ? Rien, ou si peu : Bertrand Blier parle de Notre histoire, qui valut au comédien un César en 1985, loue son goût pour le texte appris au rasoir, son plaisir de répéter des scènes. Si le propos avait tenté une parenthèse décalée, il aurait glosé Le passage, l’un des fleurons de la nullité filmique, à côté duquel n’importe quel film de Besson passerait pour du Dziga Vertov. Mais on n’écorne pas impunément la légende. Le panégyrique s’achèvera donc sur César, que Delon incarne en se croyant drôle, alors qu’il fait doublon avec sa marionnette des Guignols. Désolé Alain, mais l’humour et toi, vous ne ferez jamais un couple.
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